On traverse le fleuve à bord d’un bateau et regardant le soleil dans les yeux — on entend quelque chose un bruit de diésel et de flottes — sur l’autre rive on trouve un panneau et on lit des bornes — pleine puissance dans un défilé d’arbres de flotte et de ciel — on arrive dans une ville et on trouve une femme — elle raconte des histoires d’ici des histoires d’avant — dans la nuit presque là déjà de se main elle montre un coin pour nos fatigues — nous on fait un feu et nos peaux sentent ce qu’elles doivent (...)
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vie de route
Articles
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Monstre des chemins | 17
16 juillet 2015, par sebmenard -
Monstre des chemins | 13
4 juillet 2015, par sebmenardOn parcourt une centaine de bornes et on cherche des eaux — sur une carte il y a le nom d’un lac plus à l’est — on écoute des bêtes et on cherche l’eau d’un robinet — dans un carnet : le nom d’une ville — celui d’un fleuve — on se jette dans l’eau on avale une bière on cuisine un plat des légumes — des sons au loin — un chien aboie lentement — des types ils crient sans doute heureux comme ça — une odeur de grill là-bas — une embarcation sur l’eau — on écrit un poème on lit Michaux — la nuit nous (...)
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Monstre des chemins | 18
19 juillet 2015, par sebmenardOn finit par arriver dans un ville de l’Est et peu importe — son nom sa forme et ses vents — c’est une ville de l’Est — ça faisait en fait plusieurs centaines de bornes qu’on avait en tête le nom d’une ville de l’Est — il y avait eu des panneaux des signes et des cartes — ils portaient tous le nom d’une ville de l’Est — pour nous c’est une ville de l’Est — alors on arrive et on s’y lave — on s’y lave à plusieurs reprises et tendrement et chaudement nos peaux nos corps se lavent de leurs crasses et tout nous (...)
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Je suis un monstre des chemins | 45
29 février 2016, par sebmenardPuis on entre dans un vilage et rien ne bouge — nuls shops ni âmes dirait-on rien rien sinon les chiens pour gueuler après nos roues — eux aussi ont-ils peur de quoi des villages vides des vitrines vides des cafés tous fermés — et où vont-elles les bêtes à travers les rues dans lesquelles on ne joue plus — enfin une motocyclette passe — une odeur d’essence une poule et des murs silencieux.
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Lointains & possibles (13)
5 novembre 2016, par sebmenardIl s’agit de peu de choses, ils le savent. La forme d’une nuage. La courbure d’une colline. Le sens du vent. La couleur des herbes. Il peut s’agir du printemps ou d’autres temps. Ils poussent leurs corps à travers la carte. Ils s’arrêtent devant une maison et demandent des vivres. Ils empochent les morceaux de pain, les flacons, les tisanes, les fruits et les légumes. Ils collectent des petits morceaux de bois, des plumes. Ils ne savent rien des Indiens, c’est vrai. Leurs yeux c’est des (...)
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Monstre des chemins | 14
5 juillet 2015, par sebmenardUn soir — on s’endort au bord d’un fleuve en écoutant les péniches et les bêtes — on écoute la nuit comme les vents — on observe la lune apparaître — lente et orange puis jaune puis blanche là — on écoute un peu — un oiseau sans doute — rien — on est là — on est là — on avance.
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Monstre des chemins | 15
9 juillet 2015, par sebmenardOn roule et chaleur et poussière et suée — à quelqu’un on explique qu’il est temps se laver pour nous et nos corps — on roule et flottes et bêtes et muscles — on croise un type et on démonte un pneu — on raconte des histoires dans une autre langue et on parle encore tard et toujours dans une autre langue — on cuisine des morceaux de légumes et au bord d’un torrent — quelqu’un il allonge son corps dans l’eau froide et laisse la sueur et les poussières filer — dit-il — on s’endort raide et les pluies (...)
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Monstre des chemins | 16
11 juillet 2015, par sebmenardOn roule au soleil frais et au bord d’un fleuve toujours plus gros — on cherche des mots dans la langue qu’on entend là — on cherche des plans pour la suite — on cherche des routes sur le bitume et sur une carte — on file lentement tout à fait à l’opposé du soleil — on compte des sous et des histoires — on cherche un coin pour la nuit un coin pour écouter l’eau filer pendant que nous on imagine une suite à notre chemin – sur le bord de la route il y a un renard c’est un monstre tranquille et son regard – (...)
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Monstre des chemins | 25
13 août 2015, par sebmenardtexte fusionné avec le monstre 28
Je suis un monstre des chemins quand je traverse des vents des soleils et des bleds — je suis un monstre des chemins quand notre ombre disparaît sous nos corps et tremble elle-même des pierres et des poussières — je suis un monstre des chemins quand les portes des shops s’ouvrent devant nos mains crasses et que nos sacs craquent des légumes et des morceaux de nos ventrées — je suis un monstre des chemins quand une langue parle et qu’elle se déchiffre entre nos yeux (...) -
Je suis un monstre des chemins | 51
4 avril 2016, par sebmenardAdoncques remue-toi remue-détails remue-ménage remue toutes tes habitudes de monstre les jours remuent aussi — combien dis-nous sais-tu combien de kilomètres il t’aura fallu pour comprendre le nom des poids-lourds — celui du gasoil — ceux de la poussière des asphaltes du vacarme et des bielles — « mange ce qui pousse à côté de toi » tu voudrais dire mais c’est un mensonge de monstre un monstrueux mensonge — arriveras-tu seulement à le dire et même dans un poème à l’écrire ni oui ni (...)
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