car le temps nous mange et use en nous vie, parole et respiration, mojo — tout précipite tremble fonce — retourne mécanique à l’écoute — et nous cherchons comment revenir dans cet endroit où des forces plus grandes nous traversent et errent, embrasent et voient — des ivsions des contemplations des condensations — je veux dire : être là et se satisfaire d’être là — seulement ça.
sommeil nuit bougecorps à côté rassurépeut-êtreet tourne sur lui combien de fois —il s’endort bientôt jour je comptel’argent je (...)
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à l’abri des forêts décimées
Articles
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journal permanent | 3 octobre 2022
3 octobre 2022, par sebmenard -
journal permanent | 12 avril 2021
12 avril 2021, par sebmenardNous voyons des êtres que nous admirons prêter leur attention au monde invisible. page 315 des Petits Traités (II) de Pascal Quignard
maintenant ques les jours rallongentle gel tombeen plein surles jeunes tigeset les fleurs des fruitiersoui voilàje ne cherchepas de signesni à ça ni àrien d’autrele héron au bord du fleuveest le héron au bord du fleuvela perdrix la perdrix
7h25grosse lunesur le fleuve
boule jaune orgeà l’est
before we disappear >>> refaire le jeu
What are your protection (...) -
journal permanent | 31 août 2021
31 août 2021, par sebmenarddes moutardesdu mizunadu cressondu pe tsaïdes épinardsdes mâches
alors j’avais envie de regarder la mer et le vent — février, tout ça — nous avons pris la pris la mer et le vent les yeux plein est, les choses étaient les choses sauages et plein est — je veux dire : c’est de là qu’on vient, de nulle part en fait (un jour une femme m’a dit : « je viens de nulle part et mon lieu n’existe plus » — elle a répété deux fois comme pour insister elle voulait que tu comprennes bien bien : « je viens de nulle part et (...) -
journal permanent | 15 avril 2021
15 avril 2021, par sebmenardLes visages sont des morceaux de peaux nue qui ne sont pas à proprement parler décents. Ils montrent trop. Même, ils montrent tout. Ce sont des parties du corps beaucoup moins générales que le sexe ému ou flasque qu’on dévêt tout à coup au bas de son ventre. À la vérité, les visages sont extraordinairement plus intimes que des sexes. Ils sont ce que la nature a fait de plus nu. Et ils exhibent sans repos.p.. 382, Quignard, Petits Traités (...)
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journal permanent | 17 octobre 2022
17 octobre 2022, par sebmenardavec Eleni Sikelianos, Le tendre inventaire des vivants et des morts
de nos vie tout trace tangue mais tient graines graminées cannes à sucre bambou tous nous dispersées, enfouies, germées, mangées, ruminées, frottées battues écrasées secouées rendues cycles et bête nous mangent — une continuation caresse humaine prairie cavalcades nues nous témoins traversons les saisons compost un signe du néant du cosmique dans leurs yeux le jaune et l’orange dansent avec le noir et un camion rouge qui passe est une (...) -
journal permanent | 4 mai 2021
4 mai 2021, par sebmenardqui chercheune chose qui la représente et ce seraitla pluie l’eaude la pluie les gouttes gouttes
La pluie, enfin. L’eau, toute l'eau. Je crache je sens l’eau la pluie. Les gouttes peau cheveux gouttent. Flaques l’éclabousse le long du fleuve l’eau la trace de l’eau sur l’eau. Un oiseau une aigrette huppée (?) et la pluie tout vient de la pluie ? Et l’abri : chaque soir on revient à l’abri, à chaque abri, on recherche quelque chose. On recherche un lieu, un terrier, un chemin, le chemin qui mène à (...) -
journal permanent | 30 mai 2022
30 mai 2022, par sebmenardà l’abri : mais c’est parfois dans un grand silence que je m’abrite et cadratin —
se tairepas seulementpour faire du silencemais pour laisser placeécouter
est-ce que poète c’est toujoursrecommencerje veux direrecommencer jusqu’àla nuit jusqu’ausommeil
un acharnement peut-êtreune obstinationtoujoursrefrain mal dire et tenteret chaque soir s’endormir sur le métierécrire, écrire, écrire -
journal permanent | 14 octobre 2022
14 octobre 2022, par sebmenardc’est peut-être pas important la langue ni même griller des tranches de pâtisson dans l’huile en buvant de la bière artisanale dans une cuisine de Budapest — car le pain noir du devenir paysan soulève et lacto-fermente et s’agite un réel modifié n’est plus déjà mensonge mensonge mais refuge refuge — faisant tomber le paprika Zoltán dit le réel c’est la migration debout debout et le cycle de l’azote ma parole.
parole dans nuit maringouins là dans noir écouter forêt la peur mais revenir sans cesse revenir la (...) -
journal permanent | 2 octobre 2021
2 octobre 2021, par sebmenardÀ l’abri : Alors quand les pluies viennent je suis comme une bête en errance et heureuse — je rentre en détours — j’attends la levée des graines et d’autres choses aussi — la pluie jetée sur la vitre car je suis dans l’abri, tout est là.
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journal permanent | 15 août 2022
15 août 2022, par sebmenardnuit noire et sylvaine un cri se répète et des pas fouillent fouissent grognent un sanglier elle dit un sanglier sur son territoire — sabots dans nuit l’humus fouillles humides la terre noir noir une bête curieuse comme toutes les bêtes se demande peut-être pourquoi tout ce plastique à la fin renifle — renifle — renifle les alentours immédiats piétine pendant que les corps humains se serrent l’un contre l’autre car c’est ainsi que depuis si longtemps les inquiètudes ou la vie les poèmes et les questions (...)