la première chose que je peux vous dire8, c’est qu’aujourd’hui j’ai posé cette question à plusieurs reprises. On fait son malin. On fait son malin : on imagine qu’on peut poser cette question à tout le monde — et c’est vrai. On peut. On peut demander à beaucoup d’humains de choisir la toute première chose d’importance, et nous la dire. C’est même très intéressant. Il faut « simplement » être prêt à tout entendre. Après on est là. On est là et on rapporte ce petit morceau du monde. Ce petit morceau du monde (...)
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Traces, poussières, surgissements, refuges est soutenu par le Centre National du Livre : Bourse Découverte Poésie commission 2018. Ici en ligne : version partielle du travail en cours.
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25 juillet 2019, par sebmenard -
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25 juillet 2019, par sebmenardsolitude du matin, du vélo, de la nuit, du transport, solitude — solitude solitude — la solitude c’est les cris des bêtes la nuit, ceux de tous, ceux de nous et de moi, ceux des chiens — puis par exemple l’idée de garder le feu du ciel, vers l’ouest, au soir venu, tout ça contenu dans la même solitude et solitude comblée autant que possible lisant Duras, lisant Marie-Andrée Gill et cette ligne de mots comme une ligne de basse sur laquelle laisser couler la solitude — une simple question de temps, de (...)
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23 juillet 2019, par sebmenardJ’écris je nomme je laisse à vue les pistes, les traces, les surgissements, les poussières. On nos refuges et on y revient.
Il ne sait que choisir l’homme : redevenir une bête ou se transformer en machine ?Camille de Toledo, Vies pøtentielles. -
Blocs | 15
23 juillet 2019, par sebmenardC’est vrai que je suis rentré tard — trop tard sans doute. C’est vrai que je suis rentré avec l’envie de te parler et encore plus de t’entendre. Je suis rentré avec ça et toute ma fatigue. Et je n’ai pas bien vu que, toi aussi, tu étais là avec toute ta fatigue. J’avais en tête la phrase de Guillaume Vissac :“(…) et ça ne fait rien de ne pas trouver, du moment qu’il y (a ) quelque chose, ensemble, à espérer”. Et j’étais plein de ça. De ça et des choses entendues aujourd’hui. J’étais plein de ça et de (...)
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Blocs | 14
22 juillet 2019, par sebmenardédition Payot Classiques des Minima Moralia (Theodor Adorno), quatrième de couverture sur laquelle on peut lire : “La nostalgie du dimanche n’est pas le désir de retrouver le foyer après une semaine de travail, mais la nostalgie d’un état libéré de la nécessité d’une telle semaine.” — méditation pendant les douze (12) minutes du trajet entre la gare du village et celle de la ville du (...)
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Blocs | 13
22 juillet 2019, par sebmenardhomme je connais ton chemin jusqu’ici, cette façon de raconter la vie, je connais ton image de la vie : un sable à creuser / de l’eau à y trouver ou encore, je connais comme c’était pour renvoyer le corps de ta vieille mère morte ici, en Europe dans cette foutue vielle Europe ta mère, maman, mama, oumi morte-morte après tous ces foutus kilomètres dans la boue, la crasse et la chaleur mais pas besoin de le dire, d’en parler, de le redire encore j’entends ta voix oui c’est ça — j’entends ta (...)
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Blocs | 12
22 juillet 2019, par sebmenardici, une, deux, trois femmes africaines ici, deux hommes du Pacifique ici, un voyageur de l’Europe ici, un Caucasien ici, et maintenant nous nous considérons entiers — les uns pour les autres béquilles les uns pour les autres humains, les uns pour les autres souffles, les uns pour les autres respirations — et personne ne sait ce qui fait surgir le poème sinon beaucoup de travail — et personne ne sait ce qui fait surgir le refuge puisque jamais au cours de l’histoire autant de gens n’ont été (...)
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Blocs | 11
22 juillet 2019, par sebmenardet rien de mieux à fabriquer que les pages 24, 28, 34, 50, 51, 52 et 53 de l’édition Folio 2017 d’Écrire de Marguerite Duras.
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Blocs | 10
22 juillet 2019, par sebmenards’il faut regarder longtemps une toile cirée ou quelque chose comme des lichens pour se persuader de l’existence de la toile cirée ou quelque chose comme des lichens — et plus encore s’en satisfaire, eh bien oui : nous avons marché dans la forêt et nous habitons l’aube — ouaip — nous habitons les promesses — ouaip — ouaip ouaip c’est ça — ET C’EST AU PLUS ENFOUI QU’ON TROUVE LES PLUS GROSSES CHÂTAIGNES — ouaip — même pas (...)
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Blocs | 9
22 juillet 2019, par sebmenardj’ai vu la nuit agitée, la fièvre de l’enfant — j’ai vu l’usure, la lutte avec d’autres pensées, d’autres penses — j’ai vu le vide et le reste et j’ai vu l’aube — j’ai lu le vide et le reste et à nouveau la lumière et puis le mot jussie a surgi oui, surgi — jussie : (…)La plante se multiplie rapidement et envahit totalement la zone aquatique disponible, captant à son seul profit toute la lumière, consommant les ressources et interdisant par sa densité subaquatique tout déplacement de petits organismes (poisson, (...)
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