en continuant de chercher le zen ou la résonance ou le poème ou les morceaux de bois ou une maison à louer ou du boulot ou de l’argent ou encore autre chose (nous marchions dans le froid et la boue, nous pédalions dans le sable et le vent — on enfilait des bois morts dans des souches abandonnées) — un panier de roquettes, de calendula, de bourraches aussi appelée starflower — je peux (enfin) offrir (par exemple) une caisse de pommes de terre et des aulx venus grâce à ma sueur et ma patience et le zen (...)
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Traces, poussières, surgissements, refuges est soutenu par le Centre National du Livre : Bourse Découverte Poésie commission 2018. Ici en ligne : version partielle du travail en cours.
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bourrache
3 avril 2019, par sebmenard -
chers corps
3 avril 2019, par sebmenardchers corps…
chers corps…
je pense à vousje vous ai vu…j’ai aperçu vos silhouettes…
j’ai entendu vos ombres…
chers corps…chairs corpsfrères communs comme disait l’autre1
chers corps silhouettesdebout dans bouelà dans neigedans sundanseurs à votre façon danseursà travail d’humain durercontinuertenir
« je vais au bout de ma vie moi » dis-tu
ça silhouettes non corpschers corps chers frèreszhumainschers tous marchant marchésMALGRÉ TOUT
je vous écoute chers corpsassis dans barque en pluienuit & sans (...) -
moi aussi, je la déteste (est un titre de Ben Lerner)
2 avril 2019, par sebmenardsoir
« un peu »à sec
ou plutôtvidé
(je pense à la terre sèched’une colline bêchée par Su Dongpopoète de l’an Mil)
revenir
revenir à soi-même
« moi aussi, je la déteste »Ben Lerner, La haine de la poésie, éditions Allia
une ivressede qualité ?
une marcheun soir de grande lune ?
une traverséede forêt ?
Grâce à un livre imprimé en mars 1994 (vendu à l’époque 90,50F), écrit quelques années avant par Claude Roy, à propos d’un poète (et ami !) ayant vécu il y a près de mille ans (1037—1101), en ce soir (...) -
bleu
2 avril 2019, par sebmenardc’était un beau grand vent — un beau grand vent — c’était un beau grand vent mouillé comme cela arrive parfois ici ou là — c’était un beau grand vent — un beau grand vent et les Blue Maqams volaient, volaient dans le noir, bleu, noir bleu noir de la nuit, novembre et bleu — ils volaient sur la phrase hésitante de cet homme — homme racontant les dizaines de pierres sculptées, détruites — détruites les pierres tout son travail éclaté, éparpillé, cassé, cassé par d’autres hommes d’autres frères « en errance » (...)
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sans faire le beau
2 avril 2019, par sebmenardtrain me ramenant vers les miens, écrivant, écrivant celapensant au poème, pensant au poème vaguementpensant vaguementpris dans les vagues du poème des notesque je prends après chaque journée chaque foisà chaque fois
ne souhaite rien pour le poèmelaisse le poème allerlaisse-le aller seulil va bien seulil va très bien seullaisse-le se tenir debout brut
et le train continue
qu’il tienne « sans faire le beau » le poème qu’il tiennec’est ce que tu doisc’est ce que tu dois à tes frères humainsarrivés jusque (...) -
surgir
28 mars 2019, par sebmenard« Écrire. Mais peut-être pas directement ; il faut toujours un petit temps à l’évènement pour se faire parole. Comme si son sens et même sa forme devaient passer par un long chemin intérieur avant de trouver leur cohésion. »
Carol Dunlop & Julio Cortazar, Les autonautes de la cosmoroute, éditions Gallimard.
faut-il s’inquiéterparce quece qu’on appelle« chant »ne « surgit »pas ? -
bonne (vie)
28 mars 2019, par sebmenardqu’est-ce que la vie bonne une quête à trottinette autour du monde ou la pleine satisfaction d’habiter maison, hutte, cabane d’une seule pièce tournant autour de l’âtre où cuisiner, de l’âtre où chauffer, de l’âtre où laisser le poème sans plus rien lui demander et respirer ça, et s’emplir le corps de ça — le poème comme l’abri se complète d’un skywindow par lequel il peut et il doit pleuvoir FONTAINE pour la lumière, pour l’air, pour l’eau, et probablement aussi L’ESPRIT DES ANCÊTRES — qu’ils circulent à leur (...)
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cosmique
12 mars 2019, par sebmenardfroid venu.
content.
presque satisfait de ce froid.
je ne sais pas trop comment nommer ça — et c’est pourtant tout l’enjeu d’écrire : essayer, tenter de nommer les choses — rendre AU COSMIQUE son existence — dire au froid qu’il est le froid — rendre aux arbres, aux forêts, aux bois, leur vérité (« vous êtes arbres, vous êtes forêts, vous êtes bois, voici votre vérité »)
(…)
j’ai tout de même un doute là-dessus — le froid, les forêts, la boue, l’humusles choses portent-elles une forme d’importance à (...) -
debout
12 mars 2019, par sebmenard6h50
dehors tourné vers l’est
je suis deboutje suis debout
et je sens çala vie
ah !
lire Han ShanLi Po
par 0°C
un matin bleu
ça nous tient
oui
(à nouveau assailli par ce besoin cette urgence d’espace de dehors de territoire et de temps — respirer ça)
(penser à acheter : des livres Mohamed El Amraoui, Li Po, JP Dubost, Suel, W.C. Williams, Cortazarun truc en cuir pour tenir des feuilles de papier et un ampliSchertlerde 400 (...) -
fuel
11 mars 2019, par sebmenardJe ne sais pas si la poésie peut nous aider. Je ne suis pas sûr de pouvoir lui demander ça. Il faudra bien. Il faudra bien trouver un peu de sens, un peu de ça oui. Je laisse de côté toute idée d’effondrement. Je raye le poème. Je garde la question. C’est quoi ton fuel ?
“Parfois j’ouvre même le bouchon et je m’en mets un peu comme du parfum pour pouvoir la sentir après, quand je danse. C’est uniquement grâce à l’essence que je continue.”Jean Hegland, Dans la forêt.
Et moi je tète. Je tète à (...)
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