le corps cherche sa fontaine sauvageBernard Boisson, La forêt primordiale.
la lame fauche le plantain les graminées les herbacées — fauche-fauche dans sa simple et complète actualité de lame en fer forgé d’Europe et de silence de fauche qui me tient dans ça — DANS CE GROS SILENCE DE FAUCHE OÙ CHERCHER MA FONTAINE SAUVAGE.
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Traces, poussières, surgissements, refuges est soutenu par le Centre National du Livre : Bourse Découverte Poésie commission 2018. Ici en ligne : version partielle du travail en cours.
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Blocs | 99
18 septembre 2019, par sebmenard -
Blocs | 98
18 septembre 2019, par sebmenardmais croire qu’on trouve solution en écrivant de la poésie : plutôt retourner à la nuit, au dehors, se libérer du dedans à travers un haïku de mille vers ou à travers l’imagination des rives de la Mer de Pannonie.
Tout texte est un stock d’informations qui traversent le temps. La stratigraphie des roches, les couches de pollen dans un marécage, la croissance en cercle concentrique d’un tronc d’arbre peuvent tous êtres considérés comme des textes. Gary Snyder, « Gramaire fauve », in. La pratique (...) -
Blocs | 97
18 septembre 2019, par sebmenardpuis je cherche à voir le fleuve, je cherche à ne voir que le fleuve, qui est fleuve, et n’est rien d’autre, et file, le poème.
Je ne vois que le grand fleuvequi coule vers l’horizon Li Po, Parmi les nuages et les pins, traduction Dominique Hoizey -
Blocs | 96
17 septembre 2019, par sebmenardvision des lamiers pourpre ! vision des pruneliers blancs ! vision des sables au fond de l’eau ! vision des berges sèches ! vision des corps dans l’eau ! vision de l’astre jaune orge-lumière sur les corps soir venu.
Les grizzlis, les baleines ou les rhésus, ou encore les rattus, seraient tellement contents que les humains (spécialement les Euro-Américains) apprennent à se connaître eux-mêmes avant de vouloir se lancer dans des recherches sur les ursidés ou les cétacés.Gary Snyder, « Grammaire fauve (...) -
Blocs | 95
17 septembre 2019, par sebmenardles poèmes ne font pas toujours taire l’inquiétude et la poésie est pareille-pareille — cher congénère, vous avez manqué de me percuter avec votre objet de deux tonnes, et je vous ai esquivé, les faits sont là, et la poésie n’y peut rien, et un homme en colère est incapable d’attraper un poisson, et le feu passe au rouge alors je file — je file dans gare où c’est écrire un poème (ce poème) pour pratiquer ma sauvagerie d’un coup surgissante, deboute, droite, un homme portant trois (3) pneus neufs sur ses (...)
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Blocs | 94
17 septembre 2019, par sebmenardet puisque tout s’écoule (panta rhei, Héraclite !), je laisse sur le bord du chemin la peur, j’accepte et j’accueille l’angoisse comme il se doit, je me méfie même de son nom (Angoisse !) — j’écoute le lointain le proche.
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Blocs | 93
16 septembre 2019, par sebmenardet on traverse des tempêtes de ciel bleu : on n’est pas des poètes on est des bamboutiers et la poésie c’est de la colle à l’uréthane, et les questions sont des nanoparticules à retrouver dans nos tissus intimes, et si je lis Lao Tseu (la voie qui se laisse exprimer / n’est pas la voie de toujours) mon fils éclate de rire, il est 6h47, il fait déjà chaud, c’est le premier enseignement de ce (...)
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Blocs | 92
16 septembre 2019, par sebmenardla vie, l’humain, le sauvage, j’essaie de ne pas trop l’érafler et je taille au bouffetou la langue-matière, j’en arrive à mange-manger, c’est là dans bouche, estomac, le poème.
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Blocs | 91
16 septembre 2019, par sebmenardpuisqu’il t’en souvient clairement maintenant : un jour ou l’autre, ton cul sera le repas d’un autre — puisqu’il t’en souvient encore : en japonais mort et poésie se prononcent pareil, « l’un et l’autre nous sont inconnus » — ce que je lis dans L’ignare : celui qui ignore tout (des usages) du monde de Tanikawa Shuntarô — puisqu’il t’en souvient clairement puisqu’il t’en souvient grandement dans la brume des jours dont se (...)
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Blocs | 90
15 septembre 2019, par sebmenardpédalant lune grimpant coteau avançant, avançant nuit avançant lune sur coteau qu’on appelle ainsi depuis que — depuis que né nu grandi là surgi dans l’idée de la cueillette sauvage, transformation (en huiles, purées, pesto…) ou même salades, verdures fraîches-fraîches — il faudrait produire quelque chose même s’il s’agit d’une ébauche de réponse aux questions : qui suis-je ? qu’est-ce que je fais ici ? qu’est-ce qui se passe ? — pédalant lune lune grimpant passant d’une vallée à l’autre tentant de — tentant de (...)
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