Qui se perdent fous - et ça résonne encore les
cordes d’un oud qu’on frotte en plein soleil - baraques immeubles -
minarets - coupoles paraboles toutes sur les toits - l’odeur du bitume
et des déchets conteneurs poubelles - leur haleine whisky thé - leurs
têtes - dédales et chaudes comme les rues.
Qui s’en vont courent - détalent leurs pas dans le
sable quand ils croisent à peine leur ombre quelque chose - leurs corps
dans un désert - tremblent monstres et se savent vides et tripes -
soufflent suent dans la poussière et les cailloux.