Qui s’en vont courent - détalent leurs pas dans le
sable quand ils croisent à peine leur ombre quelque chose - leurs corps
dans un désert - tremblent monstres et se savent vides et tripes -
soufflent suent dans la poussière et les cailloux.
Qui déchiffrent des langues - des langues qui
tournent et n’y comprennent quoi - tags et coups de bombe sur leurs
parois leurs peaux - immeubles alignés qui ne bougent pas - l’air chaud
fouette et secs - ils se cognent aux parois.