retour au sommaire troisième version
On connaissait tous un type comme ça — un type qui s’était dit j’y vais — et il était parti sur les routes.
Quand le soir tombait — on attendait entre nous quelque chose on sait pas quoi — on était cette génération poussière et on n’en savait rien.
Quand le vent soufflait fort quand les pluies les neiges nous arrivaient pleines gueules — on aimait ça.
Avant l’été — c’était comme ça — on cherchait comment faire pour avaler les bornes — on cherchait sur nos cartes les (...)
Accueil > Mots-clés > diafragm > Danube
Danube
Articles
-
On était cette génération poussière | 1 (on connaissait tous un type comme ça)
28 juin 2012, par sebmenard -
Souvenir du Danube river blues
27 mai 2016, par sebmenard[(Ce texte a été publié — dans une version un peu différente — dans le très beau n°H20 de la revue La Piscine. Merci à eux ;)]
Nous étions partis pour voir les eaux de l’Europe s’écouler. Et Babadag n’avait rien à faire là. Combien de fois pourrait nous arriver ce genre de truc : on part d’un bout d’un continent et on file de l’autre bout.
Arriver au bord de l’Europe et voir les eaux — la mer et les vents — voir les chiens courir sur le sable et chercher les vaches sur la plage du bout de l’Europe. Les (...) -
On coupe des morceaux de tomates en finissant nos verres
8 juin 2012, par sebmenardretour au sommaire
retour à la planche-contact
retour au texte précédent 2troisième version2
On coupe des morceaux de tomates en finissant nos verres pendant que six bougies dans la nuit éclairent sur nos mains l’odeur du fromage — à côté le fleuve s’écoule immense et large — chargé des eaux des restes de l’Europe — la lune est pleine qui s’étale sur la flotte blanche et plane — dans le noir on cause encore et tard. 2seconde version2
On coupe des morceaux de tomates en finissant nos verres pendant que (...) -
Monstre d’un reflet
15 décembre 2015, par AnCé t. , sebmenard -
journal permanent | 12 février 2016
12 février 2016, par sebmenardCluj-Napoca — Timişoara — frontière Roumanie/Bulgarie.
Lever à 4h30 — puis nous pédalons dans la nuit (fermer une porte une dernière fois — traverser une ville une dernière fois — ça).
Un train — quelques heures sur un quai de gare — un autre train — notre bazar notre merdier comme il avait dit ce type le premier jour de notre trajet — tout ça dans le train — plein sud — dès qu’il fait assez chaud on pédale on dort dehors — dit-on.
L’appel à texte d’une revue me conduit à écrire un autre morceau de cette (...) -
On arrive au port et on descend du vieux ferry
7 juin 2012, par sebmenardretour au sommaire
retour à la planche-contact
retour au texte précédent 2troisième version2
On arrive au port et on descend du vieux ferry — des types essaient de nous vendre des trucs sans nom et on marche droit vers la mer — quand on voit le sable on pose nos sacs près des chiens des chaises en plastique et on va se mettre dans les eaux noires — après le vent froid sèche la flotte de nos peaux pendant qu’on imagine un endroit pour la nuit. 2seconde version2
On arrive au port et on descend du (...) -
05/06/2012
5 juin 2012, par sebmenardphotographie : SebMénard, Roumanie, Delta du Danube, bras de Sulina, en route vers Tulcea, Eos 5D.
http://diafragm.net/spip/spip.php?a... -
16.12.2011
16 décembre 2011, par AnCé t.Serbie, photographie à l’EOS 5D, AnCé t.
http://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Et Serbie après portes de fer longent le Danube -
Budapest
7 janvier 2018, par sebmenard“Aujourd’hui je suis divisé entre la loyauté que je dois au Tabac d’en face, chose réelle au dehorsEt la sensation que tout est rêve, chose réelle au dedans.”Fernando Pessoa, Bureau de tabac, éditions Unes, traduction de Rémy Hourcade.
Le jour précédent notre arrivée à Budapest, nous avions fait un feu de camp dans un bois, à quelques dizaines de kilomètres, au nord de la ville. Ce feu de camp nous éclairait et éloignait les insectes. Pour plusieurs raisons, nous étions chancelants. L’après-midi, nous (...) -
Monstre des chemins | 17
16 juillet 2015, par sebmenardOn traverse le fleuve à bord d’un bateau et regardant le soleil dans les yeux — on entend quelque chose un bruit de diésel et de flottes — sur l’autre rive on trouve un panneau et on lit des bornes — pleine puissance dans un défilé d’arbres de flotte et de ciel — on arrive dans une ville et on trouve une femme — elle raconte des histoires d’ici des histoires d’avant — dans la nuit presque là déjà de se main elle montre un coin pour nos fatigues — nous on fait un feu et nos peaux sentent ce qu’elles doivent (...)