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...Pour cette fois on avait négocié un taxi ou bien un bus — non c’était un taxi et à la gare routière où il nous avait pris c’était pour nous enfler de plusieurs dizaines de dollars — c’est vrai qu’on n’imaginait pas que c’était à quoi – quatre-vingt bornes en fait — plein Ouest — et pour aller là-bas c’était la même règle tu vas pas où tu veux comme tu veux sans qu’on soit d’accord.
À la frontière il y a des bagnoles calcinées des tanks à l’arrêt sur les murs il y a des slogans des mots en bleu en rouge (...)
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poussière
Articles
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L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (4/6)
19 avril 2014, par sebmenard -
(qui) marchent — marchent — marchent
22 avril 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Maroc, Marrakech, 2006, Ilford FP4, scan de négatif.
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http://www.diafragm.net/spip/spip.p...
(qui) marchent — marchent — marchent dans les rues chaudes tous aveugles — aux abords des temples et des pierres leurs suées pleines de sel contre leurs corps et les murs tout doux poussières — leurs vies dédales. -
croquis, 176
17 juin 2012, par sebmenardretour au sommaire
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et donc sous une lune blanche électrique (ce lampadaire d’une autre époque)
deux chiens filent en courant dans la poussière
gueules et deux litres cinq de bière dans une bouteille en plastique -
Traité des poussières | 50
18 septembre 2016, par sebmenardc’est le chantdu monstreavaleur de poussières — avaleurdes poussières de couleuvres et de cheminsle chant du monstre avaleur de poussièresde souvenirs — de sables et de vents
c’est le chantdu monstreavaleur de sentiments de tendresses et de diéselà faire tourner brute de langue tout un traitéd’avalage des poussières et des bielles
c’est le chantdu monstre
avaleur
avaleur de poussièresde boues de flottes de tempêtes de crasses et de cracs
c’est le chantdu monstreavaleuravaleur de poussières
c’est un (...) -
Avec le sac sur le dos
16 mars 2011, par sebmenard**seconde version
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Avec le sac et il est bien fermé et tu as un second sac là contre toi — et dans ce sac tu as un ordinateur et cet ordinateur est là ouvert devant toi dans le train — il y a une page de traitement de texte elle est ouverte et tu regardes quoi tu ne sais pas où vont tes yeux (...)]] sur le dos – le bruit du train la chaleur du soleil à travers la vitre – ta tête elle-même contre la vitre elle cogne un peu – les deux heures qu’il faut entre la petite ville et (...) -
matins dont tu tu souviens, avec les fantômes | 3
8 juin 2011, par sebmenardliste des matins dont tu souviens (avec les fantômes) (première partie) (deuxième partie)
tu t’étais réveillé ta gueule contre la vitre d’un train et l’odeur des clopes qu’ils fument à l’arrière sans se faire voir - ça filait vers le sud
tu t’étais réveillé sur le haut de la falaise et le vent frais du matin pleine gueule - le bruit des vagues - les oiseaux les bouteilles vides - le moteur d’une bagnole accélère au loin
tu t’étais réveillé ta gueule contre le tissu usé poussière des sièges d’un train vers (...) -
Traité des poussières | 19
2 septembre 2016, par sebmenardà Nico dit Poison
Mi-août. Jour de marché. L’air est chaud. Nos sacoches sont pleines de légumes, de fruits, de céréales, de plants de salade. Nous avons aussi un peu de chocolat et quelques avocats. Nous sommes poussières. Dans la rue Saint Maurille nous apercevons notre ami poète. Nous buvons un verre à la santé des poussières. Nous racontons des histoires. Nous écoutons le ciel chaud. Puis nous reprenons nos vélos. Le vent souffle entre nos jambes et sous nos bras. Il soulève nos vêtements. Il gonfle (...) -
Traité des poussières | 1
26 août 2016, par sebmenardNous avons suivi des poussières, des ombres et des soleils. Nous avons parcouru des plaines. Nos silences étaient poussières. Tout était poussière. Nous avons soulevé des particules, des petits bouts du monde, des carcasses réduites en poussières. Nos corps tous pareils nos suées, même nos suées collaient la poussière. Nous avons parlé lentement. Nous avons pris note. Dans nos carnets : la poussière. Nous n’avons rien vu. Nos mots formaient le traité des (...)
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la route elle nous mange c’est comme le poème
7 octobre 2016, par sebmenardon roule — lentement — lentement on roule
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on prend la route — la route on répète comme çala route
route de l’estles plaines de l’estcollinesbêtes de l’estsueurspoussières — frontières — flottes — bagnoles de l’estle ciel de l’est — le grand ciel de l’estle vent — grand vent soleil & torrents
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on roule — lentement — on file
bécanes nos muscles gonflentsuivons la trace la cartesoleil sur nos peauxon a la marque des jours sur nos tee-shirts & nos peaux
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on roule
on graisse — on dégraisseon (...) -
Traité des poussières | 26
6 septembre 2016, par sebmenardOccasions de marcher dans la poussière de paille : en traversant un champ pour rejoindre une rivière, en cherchant une grange, une ferme, un coin pour la nuit, en glanant des restes de paille à étaler dans le jardin, entre les cultures et les chemins, en garant sa bagnole, son vélo, dans la paille d’un champ prêté par le voisin paysan à l’occasion d’une fête, sur la route, lorsqu’on s’apprête à déplier une tente pour le bivouac des vagabonds, en suivant les signaux d’un chemin de randonnée qui longe (...)