Karl Dubost évoque la vie dans le métro et sa richesse :
une humanité riche qui tremble discrètement sous le cellophane de notre peur collective d’interagir.
Ce que je retiens c’est ça : le cellophane de notre peur collective d’interagir – d’abord parce que c’est beau et parce que remarqué que dans les plaines de l’Est c’était différent – sans doute aussi pour ça que l’endroit reste là à l’intérieur.
Bagnoles gelées et bitume brillant : qu’est-ce que c’est vouloir profiter de ça – se réjouir de ça. (...)
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bagnole
Articles
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journal permanent | 4 décembre 2013
4 décembre 2013, par sebmenard -
journal permanent | 11 mars 2014
11 mars 2014, par sebmenardEn regardant par la fenêtre je vois un type qui lève le capot de sa bagnole et la démarre et je pense alors aux types qui bricolent leurs bagnoles – aux types qui ont les doigts pour ça – aux types qui peuvent faire ça – et à comme ils ont la nonchalance pour lever un capot et faire tourner une carlingue.
Recroiser tapin : deuxième génération.
Manger un gâteau tchétchène : ça se passe en fin de journée je goûte je mange un gâteau tchétchène – et je repense à ce qu’elle me dit des montagnes tchétchènes. (...) -
Lointains & possibles (10)
3 novembre 2016, par sebmenardUn jour, ils achètent un van. Eux non plus, ils ne se souviennent pas : comment avaient-ils fait ? Combien de temps cela avait-il pris ? Ils ont construit des lits, découpé des fenêtres et fait le plein des liquides. Ils ont mis des malles sur le toit. Ils grimpent avec une échelle. Ils aiment monter sur le toit de leur van. Ils roulent. Ils traversent les pluies, les asphaltes et les frontières. Parfois, ils vont sur le toit le soir, simplement parce que c’est le toit de leur van. Et alors ils (...)
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Lointains & possibles (2)
27 octobre 2016, par sebmenardDans les villes, ils construisent des nids. Ils cherchent un promontoire, un point de vue. Ils aiment voir la ville. Ils aiment avoir l’horizon dans les yeux. Ils observent. Le défilement des phares. Le clignotement des enseignes. Le scintillement des lampadaires. Ils apportent des branches, des pailles, des tissus, des planches. C’est leur nid. Ils dormiront là quelques nuits. Puis ils partiront. D’autres villes existent. D’autres vents les poussent. Leurs rires dans la (...)
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la route | 29
25 mai 2013, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
au chapitre des stops qu’on fait au milieu du bitume : nos bagnoles rouleraient sur les neiges et les poussières qu’on serait obligé de leur souffler dans le moteur pour qu’elles tiennent encore plus tard ce serait la nostalgie des trajets ordinaires des odeurs de gel et de fientes — des fruits qu’on brûle pour l’alcool et les rêves une fois sans doute l’une d’entre nous passerait dans le rétroviseurs et on regarderait alors comme elle marche et comme elle voit (...) -
On entre dans la cour et ça sent les huiles froides
5 mai 2012, par sebmenardretour au sommaire
retour à la planche-contact
retour vers le collage #les huiles froides troisième version
On entre dans la cour et ça sent les huiles froides — il y a un chien maigre et gris et puis ça sent aussi les viandes grillées — sa mère au chien elle est sous une bagnole à l’ombre pendant que le type il démonte les pneus c’est pour les amortisseurs — un autre il monte son pick-up sur le pont à côté — boite de vitesse il dit et plus tard quand le soir vient le vent se lève de plus en plus — on (...) -
journal permanent | 9 novembre 2014
9 novembre 2014, par sebmenardTrois choses pourtant côte à côté :
Parfois – j’aimerais un autre écran là à côté – pour laisser le Désordre ouvert en permanence.
et
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et attirés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour la jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoire, lui dit :
“Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que (...) -
journal permanent | 20 juillet 2016
20 juillet 2016, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Ai récupéré De la pluie et une pince micro pour MD441 — à la bibliothèque Soleil gasoil est là et est au rayon poésie — comment est-il arrivé là ? Le soir des mots on essaie des trucs (branché le MD441 sur un ampli de guitare — et ça sonne pas si mal) — quelques notes : peut-être en fait prendre les choses en main — ça veut dire donner des indications — plus d’indications — des décisions à prendre — des ambiances à décrire (quelqu’un dit qu’il y a quand même un risque (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (2/6)
16 avril 2014, par sebmenard2.
...Un vendredi matin on se lève on prend les sacs et sans doute qu’on mange du houmous des olives et des tomates — on avait aussi l’habitude de tremper des concombres dans le fromage en buvant du thé noir — ensuite on monte dans un taxi pour lui dire qu’on file vers le Sud alors il nous emmène à l’Ouest — on met cinq sacs et une guitare dans le coffre et sur les sièges puis on s’assoit par dessus — les rues sont vides qui attendent la fin du vendredi et la fraîcheur du soir — le type qui vend ses (...) -
le retour impossible
10 février 2011, par sebmenardun narrateur parle d’un endroit que quelqu’un ne peut plus quitter
il avait dit qu’il voulait voir la mer - il avait dit que ça faisait plus de vingt-cinq ans qu’il était sur terre et surtout sur cette terre et il n’avait encore jamais vu la mer - il avait dit que ça serait bien de voir la mer qu’il aimerait bien un jour avoir le droit de voir la mer - il aimerait prendre sa voiture aller voir la mer se baigner avec sa famille quand il aura une famille et puis rentrer - il avait dit que finalement (...)