“Le peuple ne garde en mémoire et ne raconte que ce qu’il peut comprendre et réussit à transformer en légende. Tout le reste glisse sur lui sans laisser de traces profondes, avec l’indifférence muette des phénomènes naturels anonymes, sans toucher son imagination ni se graver dans son souvenir.”Ivo Andrić, Le pont sur la Drina, traduction de Pascale Delpech.
À Stari Sanklamen je ne pensais pas aux immeubles de Belgrade, aux asphaltes de Belgrade, aux bétons de Belgrade, aux ponts de Belgrade, aux (...)
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Belgrade
Articles
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Belgrade
12 février 2018, par sebmenard -
croquis, 106
16 décembre 2011, par sebmenardles arbres c’est orange et l’odeur du bitume humide
avec un moteur qui tremble dans les mains les falaises sont immenses et les vaches
sur la place des villages les vieux lèvent les mains qui sourient sous leurs chapeaux
les pierres s’effondrent qui éclatent sur le bitume
la route est à l’ombre et les types marchent avec des pistolets dans les mains
à l’entrée porte coulissante pistolet interdit
le son d’un téléviseur écran plat warning
do not disturb
un type est en face qui copie des (...) -
Le dit de Konstantin
14 février 2018, par sebmenard“ Le lièvre est à la forêt. La douceur et la bestialité, la langue chaude de la mère, les babines retroussées du père sont à la forêt. La viande est à la forêt. Le flux et le reflux du sang, les muscles, les odeurs, les souffles sont à la forêt. Toutes les bêtes sont à la forêt. Ce qui grouille, ce qui fouille, ce qui bondit, ce qui se déploie, ce qui attaque, ce qui ronge, ce qui creuse, ce qui mord, ce qui broie est à la forêt. L’argent mort de la lune est à la forêt. La glaise, le vent, la brume et la (...)
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journal permanent | 29 janvier 2018
29 janvier 2018, par sebmenardLecture pour corps allongés : quelque chose d’animal, terrien & chamanique, où les mots peuvent aussi s’effacer (ils laissent place, dans la voix aussi, au blanc de la page) —
Tracy Morris pendant les deux trajets en train. Et puis quoi encore ? De petites accolades au crayon de bois dans la marge, des pages cornées, ça.
Dans le noir du soir (feuilles de menthes et thym dans l’eau chaude) j’ai vu surgir un article de Karl Dubost :
« Pour pouvoir évoluer, grandir, il faut savoir aussi (...)
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