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Petite histoire de panetone et de carton
vendredi 4 décembre 2015, par
Un jour — dans un appartement d’un quartier populaire de la capitale — quelqu’un dit qu’il avait voulu rouler vers l’ouest.
Il avait donné son nom — une photocopie de son passeport — un relevé d’identité bancaire et ses disponibilités à celui qui s’occupait de ce genre de choses.
L’affaire fut vite réglée : quelques semaines après - il partait vers l’ouest en voiture.
Il a passé deux mois à mettre des panetones en carton.
Il avait vu l’ouest.
Et il est rentré.
En bas entre les immeubles de ce quartier populaire de la capitale — il n’y a pas un bruit — peut-être qu’un chien s’endort entre des buissons des ombres — et des lampadaires.
Rien de plus.
Je ne pouvais pas écrire cette route de l’est sans cette histoire de panetone — de carton — d’immeuble en béton d’une autre époque — et de chien s’endormant sans rien imaginer — des routes de l’est — de celles qui mènent vers l’ouest — et des boussoles devenues dingues.