20h37 à qui mieux monstres et phares en pleine gueule sortez les passeports vous dis-je — lampe-torche et zuniformes au son des diésels et des chiens zet pompes à quoi — plus personne ne sait un passeport en main un œil sur ta tête usée va bene pour cette nuit chacun ferme les yeux dormirons-nous dormirons-bien.
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frontières
Articles
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Je suis un monstre des chemins | 64
4 mai 2016, par sebmenard -
le retour impossible, 2
11 février 2011, par sebmenardil dit qu’il n’a pas les papiers alors il peut pas - il dit que s’il avait les papiers il pourrait aller là-bas il irait voir des amis parce qu’il a des amis là-bas - il dit que son père il n’est pas d’ici il est d’un autre pays mais sa mère elle est d’ici il sont venus là parce que c’était pas bien là-bas - mais finalement maintenant c’est ici et puis il y a eu la guerre en fait c’est ça - il est arrivé juste avant la guerre alors après ils ont jamais donné les papiers - le problème c’est qu’il ne peut pas (...)
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journal permanent | 12 février 2016
12 février 2016, par sebmenardCluj-Napoca — Timişoara — frontière Roumanie/Bulgarie.
Lever à 4h30 — puis nous pédalons dans la nuit (fermer une porte une dernière fois — traverser une ville une dernière fois — ça).
Un train — quelques heures sur un quai de gare — un autre train — notre bazar notre merdier comme il avait dit ce type le premier jour de notre trajet — tout ça dans le train — plein sud — dès qu’il fait assez chaud on pédale on dort dehors — dit-on.
L’appel à texte d’une revue me conduit à écrire un autre morceau de cette (...) -
Monstre des chemins | 30
27 août 2015, par sebmenardOn file entre les pins entre les chiens les bagnoles et les gyrophares — on traverse des vallées et des torrents à sec — on entend une bête au loin on suit des traces — à l’entrée d’un village on trouve une connexion près d’une pompe à essence — on écoute le vent frais d’un plateau
on imagine la suite de nos chemins
plus loin on passe un col on regarde des collines des montagnes et des chaleurs — on respire à l’ombre et on attend des tampons sur des papiers — on a en bouche le mot frontières — le mot murs (...) -
Lointains & possibles (30)
16 novembre 2016, par sebmenardDes barbelés ! Ce n’est pas la première fois : ils inventent toujours une nouvelle piste. C’est un jeu. Ils sortent des papiers, des crayons (car ils portent des papiers, des crayons). Ils recopient un poème. Ils relisent leur poème. Ils le disent à voix haute. Ils collectent des caillous et des brindilles. Ils dessinent un œil. Ils attachent leur poème aux barbelés. Le soleil fait briller le papier. Ils (...)
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(qui) poussent des bagnoles usées
31 janvier 2011, par sebmenardphotographie : SebMénard, Roumanie, 2005, scan de négatif.
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(qui) poussent des bagnoles usées jusque des postes frontières égarés comme une première jeunesse et les crevasses profondes — tunnels dans lesquels tu cours encore jambes usées. -
(qui) vont gyrophares bleu vert
29 décembre 2010, par sebmenardPhotographie : SebMénard, Autriche, 2005, Ilford XP2, scan de négatif.
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(qui) vont gyrophares bleu vert dans les rétroviseurs — et se rêvent cow-boys cow-boys sous une fine pluie les montagnes autrichiennes gueulant qu’ils grinçants — mes fantômes — sont libres sous le grand ciel gris — libres sous le grand ciel (...) -
Ruben, Emmanuel | Jérusalem terrestre
3 juillet 2017, par sebmenard« Le mur est tout le contraire d’une frontière. Normalement, lorsque vous traversez une frontière — prenons une vraie frontière, genre entre le Pérou et l’Équateur, deux pays qui ne s’entendent pas à merveille — vous quittez les autorités du premier pays pour les autorités du second : les uniformes sont coupés différemment, les bérets n’ont pas la même couleur, la monnaie change et parfois la langue, etc. Ici, Tsahal veille de part et d’autre du mur. Sur la route de Ramallah à Naplouse on croisera au moins (...)
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journal permanent | 18 juin 2013
18 juin 2013, par sebmenardD’une certaine façon c’est le sentiment d’être réduit parfois à une forme non-libre de notre accomplissement — merde mais bosser pour rien et puis ce truc des tunes sans doute qu’on n’est pas fait pour ça — on saura bien tracer d’autres routes.
J’écris le dernier fragment de la série de frontière syrienne et ça sent la gasoil — je pense vraiment que ce truc c’est le début d’une très longue série mais qu’il n’en fait même pas partie — non mais c’est une voix plus exacte enfin trouvée.
Au matin j’ai noté (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (5/6)
20 avril 2014, par sebmenard5.
...Un matin on se lève sur le toit dans une odeur de bitume et de gasoil — en bas sur la quatre voies les bagnoles défilent qui viennent du Nord — à nouveau les réserves de flottes sont vides et on attend une citerne — dans le port une frégate avec pavillon français est à quai qui nous donne attribue un métier qu’on ne connaît pas.
On fait nos sacs et il fait déjà chaud puis on marche sur le bitume entre les immeubles entre les ruines — on entend encore au loin les V8 accélérer sur le bitume les (...)