« Si je vous raconte ça, c’est que je suis en train de poser des balises, je jalonne, j’inventorie, j’herborise ma sauvagerie. »
p. 28
« Se réfléchir en un trou d’eau, à un pas du renversementet laisser à une seule question le soin d’exister : Qu’allons-nous devenir ? »
p. 31
« En partant de chez moi à pieds pour rejoindre ma résidence d’écriture, près de 200 km plus à l’ouest, il me semble avoir accompli non pas un acte courageux (quel serait le courage à faire ce qu’on aime en totale liberté ?) mais (...)
Accueil > Mots-clés > diafragm > Cnudde, Sandrine
Cnudde, Sandrine
Articles
-
Cnudde, Sandrine | Patience des fauves
10 janvier 2018, par sebmenard -
Blocs | 39
23 août 2019, par sebmenardparfois je me souviens avoir été cheval, d’autres fois je me souviens j’étais l’arbre — le plus souvent je suis un être incomplet à peine en quête de.
Être encoreLe chêne,
Fouiller la terre,GrouillerDu tronc jusqu’aux rameaux,
TremblerAvec les feuilles,
Perforer les siècles.Eugène Guillevic, 18.11.81 in. « Douze quanta choisis pour André Clerc », p. 193 de Ouvrir -
journal permanent | 10 janvier 2018
10 janvier 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Là donc que je note le titre de L’homme des bois (frères Reclus) ou encore Dernières paroles de Perceval, et Dans la forêt comme si (compost !) tout revenait à la forêt — mais j’enfin vu la Loire (vrai que j’habite à quelques centaines de mètres, mais : partir à la nuit… rentrer à la nuit…) — et puis Café Cardinal pour préparer un cycle d’ateliers, relire un texte pour voix haute, répondre à quelques messages, recopier Patience des fauves (Sandrine Cnudde, étonnante et (...) -
Blocs | 9
22 juillet 2019, par sebmenardj’ai vu la nuit agitée, la fièvre de l’enfant — j’ai vu l’usure, la lutte avec d’autres pensées, d’autres penses — j’ai vu le vide et le reste et j’ai vu l’aube — j’ai lu le vide et le reste et à nouveau la lumière et puis le mot jussie a surgi oui, surgi — jussie : (…)La plante se multiplie rapidement et envahit totalement la zone aquatique disponible, captant à son seul profit toute la lumière, consommant les ressources et interdisant par sa densité subaquatique tout déplacement de petits organismes (poisson, (...)
-
journal permanent | 12 avril 2018
12 avril 2018, par sebmenardC’est en lisant Sandrine Cnudde :
« Je monte et descend un paysage silencieux en pleine saison d’épandage du lisier…et je redescends sur terre… »
que je repense aux plaines lointaines, aux champs HABITÉS
(A. disait il y a quelques semainessa rencontre avecun ancien des alentoursde sa cabane sur le coteauet que cet ancien disait, racontait, évoquaitd’autres tempsPAS SI LOINTAINSoù les collines étaient habitéesles travailleurs travaillaient làles arpenteurs arpentaienton cueillaiton observaiton (...) -
Blocs | 100
19 septembre 2019, par sebmenardah ! je me souviens avoir été cheval ou plutôt : jument, et « j’eus 1000 vies » (voir ici) ou même — je me souviens avoir été membre plus qu’ordinaire d’un troupeau de rennes haletant, parcourant des lieux de mousse dorée, silencieux, à toute allure — et nous dormions dans une caravane, une maison de pisé, une cabane en bois, une tente, ou dehors « sous la grande voûte » — parfois, la pluie, parfois, la chaleur, et, chaque jour, l’idée d’être là, vraiment là — ça et deux questions : que réussit à faire de (...)
-
Blocs | 10
22 juillet 2019, par sebmenards’il faut regarder longtemps une toile cirée ou quelque chose comme des lichens pour se persuader de l’existence de la toile cirée ou quelque chose comme des lichens — et plus encore s’en satisfaire, eh bien oui : nous avons marché dans la forêt et nous habitons l’aube — ouaip — nous habitons les promesses — ouaip — ouaip ouaip c’est ça — ET C’EST AU PLUS ENFOUI QU’ON TROUVE LES PLUS GROSSES CHÂTAIGNES — ouaip — même pas (...)
-
graphomanie (avec Nicolas Bouvier, Sandrine Cnudde, Stieg Dagerman, Fred Griot, Joachim Sené et Camille de Toledo)
11 mars 2019, par sebmenardgrande luneblanchepuissante
le dedans le dehors le vide et le reste et les années sans écriture sont-elles possibles — ah ça non chaque phrase est un appel à, un appel à écrire ou un uppercut à l’inquiétude, à notre besoin de consolation, à notre désir de tendresse, à ce qu’on ne sait plus nommer et c’est — C’EST oui C’EST — et c’est comme REFONDER quoi la promesse de ne pas écrire et c’est traces, poussières, surgissements, refuges ÇA — cette histoire et quelques autres ET MÊME PLUS D’HISTOIRE RIENDE LA (...) -
sans faire le beau
2 avril 2019, par sebmenardtrain me ramenant vers les miens, écrivant, écrivant celapensant au poème, pensant au poème vaguementpensant vaguementpris dans les vagues du poème des notesque je prends après chaque journée chaque foisà chaque fois
ne souhaite rien pour le poèmelaisse le poème allerlaisse-le aller seulil va bien seulil va très bien seullaisse-le se tenir debout brut
et le train continue
qu’il tienne « sans faire le beau » le poème qu’il tiennec’est ce que tu doisc’est ce que tu dois à tes frères humainsarrivés jusque (...) -
journal permanent | 8 janvier 2018
8 janvier 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Au moment du matin j’écris : « marcher dans l’herbe au matin » et c’est déjà le soir (nous avons imaginé hier au soir un lieu au minimum, léger, au plus près de la nature — qui n’excluerait pas une bibliothèque conséquente) PUIS : constaté le prix des outils MAIS TOUT VA BIEN : quelques mots d’apaisement dans Patience des fauves (auxquels j’ajoute, l’horreur des voix dans le train) (encore (...)
0 | 10