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Dans l’instant, imagine (Louise), et le temps

samedi 24 mars 2012, par sebmenard

C’est parce que ça cause du temps - L’Instant t. de Louise Imagine - photos et phrases brèves - les mots sont peu comme ça mais denses.

2des photos des mots2

Le ciel est là souvent - ça se passe comme ça : c’est des photos instantanées - films polaroid spectra expirés - déjà la dimension du temps est là : les films - expirés - le temps de la photo - le temps de l’objet - le papier impressionné - le temps de la numérisation - celui de la mise en ligne (ça s’était passé là - 2010) - celui de l’expérience mots - le temps des mots eux-mêmes (entrée dans souvenirs personnels - été 2010 et l’appareil photographique instantané dans le sac - ici aussi il est là - reste peu de films - onglet ouvert sur l’écran aujourd’hui : sites de vente en ligne de papiers instantanés).

Ca nous perd - images légendées mais qui laissent nos espaces propres de rêveries à l’intérieur - c’est assez imprécis pour ouvrir des portes en chacun.

Retards, courses, attentes, désespoirs, arrachements, départs, on sent, bien sûr, en arrière-fond, en arrière-monde, tous ces temps morts, tous ces gouffres possibles au-dessus desquels le regard danse et trouve des éclats de lumière à retenir, qu’on n’aurait pas cru possibles, qu’on n’aurait pas imaginé. Nous ne sommes pas dans un décor. La vie est là, avec sa palpitation qu’on sait tragique dans les volutes sombres d’un nuage d’orage qui ne manquera pas d’éclater.

(extrait de la post-face d’Isabelle Pariente-Butterlin)

2Régie technique2

Ca se passe comme ça - on arrive sur une première page et on peut "entrez" - ça s’affiche quelque chose comme une planche contact - et puis du son (c’est calme - oiseaux - une campagne des champs - ou bien une parc et c’est calme - un chien) - quelque chose dit que le temps est là.

Et comme on en voudrait beaucoup des livres commes ça - ça semble comme une forme toute prête et faite pour ça - les images les textes - comme on navigue en touchant l’écran - l’expérience c’est quelque chose quand même - même sur le petit écran de l’iPod (petite déception à se retrouver avec des photos minuscules) - mais les passer sur l’écran du Mac pour une autre expérience (en attendant l’outil qui permettra de lire ça) (revenir plus tard sur cette question là - la machine qu’on veut pour lire) - et préciser qu’au cours de la lecture - possibilité de revenir à la première mise en page - planche contact et son - comme pour s’échapper ou bien s’y remttre exactement.

2images, pistes et de loin en mots2

Clair qu’on ne fait absolument pas la même chose lorsqu’on appuie sur l’écran de l’iPod pour déclencher la photo - celle qui sera modifiée de façon automatique par une application pour lui donner un aspect particulier - celui d’un film instantané par exemple - ou qui va tenter de recréer les couleurs d’un film parfois épuisé - et pourtant impossible de ne pas essayer ça aussi - voir ce que capture AnCé - et où va cette expérience - ce qu’on cherche à travers le photo-journal reste aussi questionnement - mais la piste qui s’ouvre en grand en large avec Louise Imagine - c’est celle du temps - continuer à accumuler des pellicules 400TX (jusqu’à quand on en trouvera) - trouver des films instantanés - déclencher avec le réflex numérique ou l’iPod - et après relecture de l’Instant t. c’est le temps qui surgit.

(notes à prendre : à propos de l’images - comme on jongle avec les déclencheurs - et comme c’est vaste)

2Boîte Noire2

Lecture sur l’iPod et via Calibre sur le Mac - et lire en ligne sur le blog aussi.

Il faut parcourir le site - suivre sur Twitter.

Images : capture d’écran sur l’iPod et trois tentatives avec l’application hipstamatic - nos mots les taire face à la profondeur de l’espace temps chez Louise Imagine.

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