À bord du van. Ils filent jusqu’à une plage. Ils se garent au bord, sous les pins. Ils ouvrent les portes. Ils courent vers les eaux. Elles sont froides. Ils hésitent. Ils regardent le soleil et les vents. Pieds dans sable. L’eau reflète. Son des vagues. Oiseaux. Algues. Puis ils se jettent. Ils nagent. Ils vont jusqu’à la bouée et reviennent. Ils sortent de l’eau et ont froid. Leurs peaux tendues. Muscles. Ils font le tour des bois. Ils ramènent tout. Forment un brasier, allument un feu. Ensuite ils (...)
Accueil > Mots-clés > diafragm > Lointains & possibles
Lointains & possibles
Articles
-
Lointains & possibles (39)
21 novembre 2016, par sebmenard -
Lointains & possibles (76)
10 décembre 2016, par sebmenardIls ne savent pas ce qui anime leur regard quand une biche passe. Soir, ils marchent dans les herbes. Ciel vaste, dégagé. Au loin les montagnes. Puis ils entendent les pas. Les pas sur le sol, une course. C’est une biche ! C’est une biche ! Elle est déjà loin. Ils marchent vers sa suite. Ils essaient de retrouver ses pas. Rien. Leurs yeux dans la pénombre.
-
Lointains & possibles (42)
23 novembre 2016, par sebmenardIls vont si loin qu’ils arrivent devant ce fleuve. La rive en face. Le courant. L’eau froide. Le ciel. Gris bleu blanc. Les nuages noir noir. Il y a une barque là-bas. Ils courent et montent dessus. Ils défont les liens, attrappent les rames. Ils s’éloignent. Le vent souffle. La barque sur les petites vagues. Ils s’embarquent comme ça. Prennent le courant. Ils disparaissent vers leur (...)
-
Lointains & possibles (53)
29 novembre 2016, par sebmenardPuis ils finissent par remarquer les cigognes dans le ciel. Des centaines. Des milliers peut-être. C’est la migration. Elles vont vers le sud. Eux aussi, ils vont vers le sud. Ils font comme les cigognes. Ils sont doux, et sauvages. Ça, ils aiment le dire et le répéter.
-
Lointains & possibles (46)
25 novembre 2016, par sebmenardParfois, c’est une coccinelle. Ça leur suffit. Elle se pose sur un bras. Elle progresse entre les gouttes de sueur et les poussières. Elle avance, eux l’observent. Ils ne bougent plus. Ils suivent le chemin de la coccinelle. Ils disent le nom de la coccinelle. Dans leur langue et dans d’autres langues. Ils aiment dire le nom des bêtes dans toutes les langues qu’ils connaissent. Ils attendent qu’elle s’envole. Elle part ! Elle s’envole ! Ils rient. Des gosses. Ensuite ils reprennent la route avec (...)
-
Lointains & possibles (55)
29 novembre 2016, par sebmenardUn berger. Il parle sa langue de berger. Eux marchent. Ils échangent quelques pistes avec lui. Ils parlent des bêtes. Ils font comme ils peuvent. Lui dit qu’il va vers un lieu à couvert. Des nuages. Eux rêvent de cabanes et de vergers. Ils répètent toujours la même histoire. Ils n’ont plus un rond.
-
Lointains & possibles (86)
19 décembre 2016, par sebmenardIls découpent des fleurs en papier. Ils marchent vers les nuits. Ils cuisent des pains, des plats. Ils attendent de nouveaux soleils. Ils allument un feu. Ils accrochent des fleurs aux brindilles et aux branches. Les flammes montent. Ils ont les yeux qui brillent. Ils disent des poèmes. Les fleurs en papier s’enflamment. La nuit est complète. Demain, encore.
-
Lointains & possibles (38)
21 novembre 2016, par sebmenardUne rivière. Un arbre. De l’herbe, verte et fraîche. Un chemin. Esquisse du lieu de leur nuit.
-
journal permanent | 10 février 2017
10 février 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
J’écris entre les choses. J’écris à la laverie. J’écris dans les rayons du magasin coopératif. J’écris dans le garage. J’écris en regardant le jardin. J’écris dans le noir.
Non. Non je ne pense pas qu’il faut reprendre les lointains & possibles. Qu’il faut leur donner trame. C’est tout l’enjeu, justement. Garder ce vol.
De la veille : ce qui s’appelle parfois 14 tracks prend une autre tournure, se déplie, et, surtout, (...) -
Lointains & possibles (65)
5 décembre 2016, par sebmenardIls prennent un train. Ils filent entre les champs entre les lignes. Leurs cheveux volent derrière les vitres ouvertes. Poussières sur leurs peaux. Ils regardent longuement l’horizon. Ils se serrent. Ils se tiennent aux montants des portes. Ferrailles, les roues sur les rails. Ils écoutent. Enfin ils décident que c’est ici. Ils notent comme la vitesse chute, et derrière la vitre tout défile de plus en plus lentement. Ils sautent. Leurs pieds pour les tenir dans le sable. Le train s’éloigne. Ils (...)