journal permanent | 25 novembre 2012

Peu de mots.

Essayé de reprendre des textes du Carnet des plaines — peu de choses.

Beaucoup fait de plans dans la tête.

Ceci : à écrire souvent en mouvement — quoi des temps immobiles.

Alors on prendrait des vélos — des vélos solides — avec des trucs pour porter — on mettrait ce qu’il faut pour bivouaquer dedans — ce qu’il faut pour partir sur la route — et on partirait sur la route — on aurait aussi des appareils photos — un chacun — on aurait les machines pour écrire et les machines pour lire — peut-être que ça serait les mêmes — et on roulerait — on aurait le site web et un espace de stockage en ligne — on écrirait la route — on écrirait les gens — on écrirait les rêves — on aurait des images — on serait des nomades numériques — on avancerait comme ça — ça serait la vie — combien de temps — on s’arrêterait parfois plusieurs mois dans certains lieux — on irait travailler — et ça serait la route.

On ferait une exploration des modes de vie — on irait voir ceux-là — sur le continent — ceux qui ont choisi de vivre différemment — on les écouterait — on les regarderait — on partagerait avec eux quelques temps — on apprendrait — on ferait un tour comme ça et on apprendrait pour les légumes les bières les bêtes et le pain — on aurait nos livres toujours — on écrirait ce qu’on apprend — on écrirait ce que ça tremble.

On ferait des listes — on ferait la liste des villes — on ferait la liste des gens — on ferait la liste des plats — on ferait la liste des images — on ferait la liste des matins et la liste des soirs la liste des nuits — on ferait la liste des routes — on ferait la liste des légumes — on ferait la liste des viandes — on ferait la liste des jours — on ferait la liste des photographies jamais prises — on ferait la liste des listes.