journal permanent | 16 janvier 2013

Refaire un tour François Bon aussi — nombreux livres dans la machine à lire — et ceux sur les étagères.

On aurait tous les ans — ou bien tous les six mois — ou même moins encore — un temps consacré pour cela — on se referait un tour avec un auteur — on embarquerait une dizaine de bouquins et ça serait ça — journées pour se rembarquer dans une langue et un monde — on aurait donc ça — des périodes organisées pour cela.

Je viens de taper le paragraphe précédent et je pense au mot clé "utopie ordinaire" (qui est donc double mot clé — mots clés quoi).

Ce matin course à pied — pas eu le temps de noter le journal qui s’est élaboré en tête à ce moment là — en réalité je voulais commencer comme cela :

Angers — gris blanc et presque froid — je commence (mais c’est faux) le journal permanent comme Fred Griot commence ses notes (lu les dernières hier soir) ou comme Antoine Emaz se fait la main avant de commencer écrire (mais c’est sans doute déjà écrire) (voir les journaux).

Mail d’A. :

et puis jamais si facile, on prend desfois conscience lentement de ce qu’on cherche vraiment

 

vivre le plus musicien possible me plait toujours autant, bien sûr il y a des périodes troubles de doutes 

faut foncer

 

musique, flamenco, guitare, percussion, manger sainement, sport/gym/yoga, méditation, fabriquer son savon sont les thèmes du moment

On ne se voit pas souvent avec A. — mais le plus souvent ses mots c’est des aiguillages des pistes pour penser — une respiration.

Course à pied : constat régulier d’une activité particulière de l’esprit (qu’est-ce que c’est) pendant la course à pied — ça fait le vide dans la machine à pomper le sang à pomper l’air ça fait chambranle dans le corps et alors ça pense là-haut — ça fonctionne aussi avec d’autres activités : faire la cuisine — marcher longtemps (meilleur si c’est au bord de l’eau) — conduire sur une longue distance — prendre un train.