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journal permanent | 10 juillet 2016

dimanche 10 juillet 2016, par sebmenard

Guillaume Vissac :

Ce qui change, c’est l’instantanéité possible de la publication. Longtemps ce fut le cas, et la mise en ligne d’un texte intervenait dans la foulée de sa composition. De lui-même, pourtant, le rythme de publication s’est espacé et un décalage est venu s’instaurer entre l’écriture et la mise en ligne. Quelques jours. Une semaine. Un mois, un mois et demi. On en est là : un mois environ. Ce que ça change est de l’ordre de la respiration. C’est une mise à distance nécessaire, une gorgée de salive pour huiler l’appareil.

Écrire en verre, c’est à la fois banaliser le geste de la réécriture et de la publication régulière mais également se camoufler derrière la production conséquente de textes qu’implique un journal tenu sur la durée. C’est intégrer au processus de création que chaque coup de pinceau doit être visible sur la toile mais c’est aussi se servir de la profusion des possibilités pour se fuir.


À 22:03 — l’Internet est ultradown mais je découvre une nouvelle page du Desordre — un enregistrement (Painkiller) (magnifique) (et oui ce mot : « sanglier ») — j’attends que les images arrivent — il reste 45 minutes avant quoi — les images du Desordre pour nous sauver.