Accueil > Carnets | SebMénard > Traces, poussières, surgissements, refuges > prémices | À la recherche de
prémices | À la recherche de
jeudi 30 novembre 2017, par
commence
commencé ça commence commencez
qui sait comme commence le poème
qu’est-ce que c’est qu’est-ce que c’est
quand quoi le
poème qu’est-ce que
la poésie sait pas la poésie
je sais pas
la poésie le poème
ça hésite
s’hésite ça
c’est quand la poésie là
le poème sont pas
là dans réel
la poésie les autres mots
aussi partis c’est là
c’est quand t’es là
t’es vraiment là
et ça te fait de grands trous chauds dans ça
ça te fait de grands chauds chauds le corps
(par exemple)
et puis ça va
ça va vague
va vague
ou je sais pas c’est quand
la poésie le poème
on sait pas
on sait pas
on sait pas
j’en doute même
j’en doute ça doute
le poème doute
quand c’est pas sûr
(par exemple)
la poésie marche
la poésie file
s’échappe
poésie échappée-chappée-chappant-chappant-chappant
fuite
elle fuite elle s’en fuite complet
la poésie complète fuite frâlée fuite fuite fuite
(ou bien elle est déjà partie)
c’est dans ça la question
la question reste
repose
c’est dans marche poésie marche
march emarchant-marchant-marchant
elle marche le poème lui marche
dessus
l’écrase
(après on attend)
ça cherche quoi le poème
ça cherche quoi ou bien cherche
cherche quoi la poésie se cherche
elle-même
on pose la question
de l’acidité
des océans
des pesticides
des plastiques
des pétroles
des fusils
la poésie fait tout ça
sachant-sachez
que ça ne « fait »
rien
ça serre son petit corps
tout chaud de poème
tout contre
soi un corps chaud le poème
froid mort
ou alors j’écoute
que le poème
parle
mais je l’entends mal
on parle mal
c’est pas très sûr
encor