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sans faire le beau
mardi 2 avril 2019, par
train me ramenant vers les miens, écrivant, écrivant cela
pensant au poème, pensant au poème vaguement
pensant vaguement
pris dans les vagues du poème des notes
que je prends après chaque journée chaque fois
à chaque fois
ne souhaite rien pour le poème
laisse le poème aller
laisse-le aller seul
il va bien seul
il va très bien seul
laisse-le se tenir debout
brut
et le train continue
qu’il tienne « sans faire le beau » le poème qu’il tienne
c’est ce que tu dois
c’est ce que tu dois à tes frères humains
arrivés jusque là
c’est ce que tu leur dois à eux et à tous leurs frères et à tous nos frères et à la santé de l’âme du lieu
du « lieu du poème »
là
lieu où tenir
s’enfoncer