Nous bêtes ou quoi — à traverser des rivières des champs des contrées dirons-nous avec leurs mots qu’on ne comprend ni panneaux plus rien n’est clair — on entre dans les villes de l’Europe sur les asphaltes et debout sur le vacarme — on traverse des banlieues des boulevards et des places — on transpire à l’ombre et note le nom d’un cap — on essuie des averses et des cordées de boues de poussières — on cherche des parcs ou des bois — on guette un chemin — des regards — on observe des arbres — des branches — (...)
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bêtes
Articles
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Je suis un monstre des chemins | 67
16 mai 2016, par sebmenard -
journal permanent | 21 février 2016
21 février 2016, par sebmenard76km.
Achilio — Pteleos (en réalité quelques bornes avant un autre village qui se nomme lui aussi Achilio) (mais ça fait désordre d’écrire : Achilio — Achilio).
Grand beau tout le jour — du vent parfois (le déjeûner entre les oliviers) — puis une dernière ascension (combien fait ce col — pas tant mais tout de même) avant de voir à Pteleos les 13°C affichés en plein soleil — c’est peu en fait — on pousse un peu plus loin — entre les oliviers — pour la nuit (pleine lune).
Des chiens des chiens des chiens - on (...) -
journal permanent | 28 février 2021
28 février 2021, par sebmenardle silence au dehorset le silence làau dedans
grand vent de froidplein est
ciel blanc bleu
vert profonddes prairies maintenantle bleu sombredu fleuve et des boues
quoi d’autres ?
une laieet sept ou huit marcassinserrant commeperduesautant de chevreuilsou chevrettes, daguets
dizaine de camionnettes ou SUVà l'allure rapide et sur l’apshaltefluo -
Gellé, Albane | Je, cheval
3 mai 2017, par sebmenard« Marcher à côé, sur la route du retour, avec dans les oreilles le pas du cheval, qui va chaud dans le dos, tranquille, et respire. Aller chacun dans sa fatigue, la même, parmi les odeurs mélangées du cheval et de la pluie. Et ça ne le freine pas, toute cette eau qui tombe. Il va contre, il a de quoi. Libre enfin, il retourne à la terre, calme, il se roule, avant de se secouer se relever, debout comme un cheval. »
p.15
« Attaché le cheval guette, tous les dangers contre lesquels il ne pourra rien. (...) -
journal permanent | 1er mai 2016
1er mai 2016, par sebmenardKleczany — Gdow.
55km.
Plus de 600 mètres de dénivelé postiif. Temps étrange. Couvert et brumeux à l’ouverture de la cabane — puis peu à peu ensoleillé — enfin nous roulons vers les nuages et de l’air frais à froid — vent de face toute la mâtinée — puis ça tourne un peu — on monte et on descend — globalement.
Combien d’haleines ivres.
Pas certains de la technique à adopter pour quitter les villes — mais il s’agit bien de prendre des notes — d’accumuler — pour que ça file ensuite — j’ai surtout cette idée que (...) -
Lointains & possibles (58)
1er décembre 2016, par sebmenardUn champ. Des bêtes. Chat. Vaches. Ânes. Les errants ont la peau dorée de l’été. Ils ont des vêtements courts et les cheveux détachés. Ils marchent, ils ouvrent une barrière. Leurs pas dans l’herbe, dans la prairie. Ils courent, lentement. Et filent vers leurs lointains.
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journal permanent | 18 septembre 2022
18 septembre 2022, par sebmenardle carnet ouvertplein sun de fin d"’étéles rayons viennentsécher la copieuserosée enfin l’humide tantattendu— j’attends que quelque chose viennetroubler la page et dans le même tempsj’essaie d’identifierl’animalqui pourrait avoir laissé ce petit tasd’excrémentsbaies les raisinsleur peau à peinedigérée voilà
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Un jour sur le col de Borşa (2)
4 octobre 2015, par sebmenardUn jour sur le col de Borşa il fait nuit. On arrive dans un brouillard épais et affamés. L’un d’entre nous pour se souvenir de cet endroit — peut-être. On était venu chercher une vision — c’était la vision du col de Borşa — c’était le vent sur le col c’était les bêtes qu’on imagine là le brouillard la couleur d’un ciel — l’odeur d’un bois.
Sans doute que l’un d’entre nous pourrait encore mettre son doigt sur une carte et dire : c’est là — c’est là le col de Borşa — et il ferait bien de dire ça car son nom — on ne (...) -
journal permanent | 4 novembre 2015
4 novembre 2015, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Des rats — morts.
Écrire écrire écrire. -
Je suis un monstre des chemins | 45
29 février 2016, par sebmenardPuis on entre dans un vilage et rien ne bouge — nuls shops ni âmes dirait-on rien rien sinon les chiens pour gueuler après nos roues — eux aussi ont-ils peur de quoi des villages vides des vitrines vides des cafés tous fermés — et où vont-elles les bêtes à travers les rues dans lesquelles on ne joue plus — enfin une motocyclette passe — une odeur d’essence une poule et des murs silencieux.