Je ne sais pas si la poésie peut nous aider. Je ne suis pas sûr de pouvoir lui demander ça. Il faudra bien. Il faudra bien trouver un peu de sens, un peu de ça oui. Je laisse de côté toute idée d’effondrement. Je raye le poème. Je garde la question. C’est quoi ton fuel ?
“Parfois j’ouvre même le bouchon et je m’en mets un peu comme du parfum pour pouvoir la sentir après, quand je danse. C’est uniquement grâce à l’essence que je continue.”Jean Hegland, Dans la forêt.
Et moi je tète. Je tète à (...)
Accueil > Mots-clés > diafragm > Traces, poussières, surgissements, refuges
Traces, poussières, surgissements, refuges
Articles
-
fuel
11 mars 2019, par sebmenard -
néant
14 février 2019, par sebmenard“parce que c’est quoiun poème-poème”Bernard Bretonnière, Ce qu’il faut de patience, éditions le Dé Bleu.
c’est vrai à la fin qu’est-ce que c’est tout ça et le reste — des gouttes d’eau sur la vitre un coup de vent sur des feuilles sèches ou même UN CARBURATEUR ROUILLÉ — j’ai noté encore comme surgit une grenouille sur l’asphalte, deux phares dans le noir et un trou dans la nuit — ou même : le vent d’ouest — tout ça C’EST LA MÊME CHOSE : une « manifestation » sans banderole ou slogan une « manifestation » de la (...) -
Blocs | 6
22 juillet 2019, par sebmenardet alors ce serait assez de force pour tenir dans la nuit — ici, je me répète et multiplie mélange re-commence — des petites traces qu’on cherche des petites traces qu’on laisse enfermées, les pauvres, dans un livre : donc il n’y a pas que l’écriture dit mon très vieil et très cher ami ce soir — oui d’accord j’imagine que c’est simple : un abri coûte peu et nous l’habitons disons — puis je pense à Alana Apfel2, puis je pense à Fred Griot, puis je pense à Rick Bass, puis je pense à Jean Giono tous mélangés (...)
-
Blocs | 47
28 août 2019, par sebmenardà scier-scier le poème avec une scie — avec une scie à lame courbe et pour bois vert (vendue avec étui) — à coupe-couper avec une grande hache bien belle pour hacher bien-bien la poésie la poésie — geste obstiné de sciage et d’hache que j’enfonce depuis que — depuis ! — et qu’on ne scie pas mieux qu’à force de scier, de scier tendrement, de scier en pleine conscience de notre sciage, de notre obstination — obstination à lame courbe pour bois vert (vendue avec étui) — et qu’on appelle ça COMME ON (...)
-
Ici, j’écris avec
4 novembre 2019, par sebmenardIci, j’écris — j’écris avec le nom des bêtes et la trace de leur passage dans le noir. J’écris avec le nom des fleuves, nom des vallées, nom des pierres, des sables, poussières — j’écris avec le nom des bassins versants. J’écris avec le nom des vents, le nom des lieux. Nom des outils. Noms des gestes. Façons de le faire. J’écris encore avec le nom des chemins, nom des clairières, nom des ravines, nom des sentes, nom des sites de rendez-vous. J’écris avec l’errance. Le nom de l’errance. J’écris avec ça. (...)
-
Blocs | 110
23 septembre 2019, par sebmenardje ne sais pas si c’est l’oiseauqui s’envoleou si c’est l’arbreje deviens l’arbreje deviens l’oiseaumais l’arbreest-ce que je suis torducomme luiet moi aussi je m’élancede branche en brancheHenri Meschonic, L’obscur travaille, p. 80
j’envoie un SMS d’amour pédalant filant j’aperçois une bîche une chevrette, ne sais, mais plus loin lièvre, hase, ne sais, mais plus loin, le bruit des oiseaux et dans tous ceux-là, dans ces bêtes, leur peau-cri-patte-cul-sueur, c’est moi-même que je cherche.
depuis (...) -
Blocs | 25
27 juillet 2019, par sebmenardadoncques 6h50 et dehors — tourné vers l’est — je suis debout, je suis debout — je suis debout et je sens ça la vie je sens ça ah ! — ah ! — ah ! lire Han Shan, Li Po, par 0°C un matin bleu ça nous tient ça tient oui — et c’est pareil besoin d’espace de dehors pire quasi un territoire où pisser contre chaque arbre, chaque pierre, un lieu où pisser où être (je cherche aussi des livres Mohamed El Amraoui, de Li Po, de Jean-Pascal Dubost, de Lucien Suel, de W.C. Williams, de Julio Cortazar, et un truc en cuir (...)
-
Blocs | 105
20 septembre 2019, par sebmenardun surgissement dans la nuit, dans les tréfonds de bête, dans le corps, un surgissement venu de quelle nuit lointaine, une trace parcourue dans nous, quelque chose de primordial, premier, primal, une intention délicate et risquée, un hurlement, un cri — qu’on appelle poésie peut-être surgissement nu j’ai dansé nu (par exemple) ou bien : une façon de penser au feu, d’attendre la pluie, d’arpenter les lieux, la plaine, la forêt, la prairie, une inquiétude dans la (...)
-
Blocs | 115
25 septembre 2019, par sebmenardroulant vélo ratant usé debout dans cette fatigue cherchant le nom de ce petit muscle en bas du mollet tendons même peut-être le poème tendons — peu à peu soufflant, respirant, poussant de petits cris et de longs sons graves, peu à peu revenant la vie dans de petits cris longs sons tapis là depuis que — depuis ! — depuis si longtemps depuis tout ce temps, sons tapis depuis tout ce temps et dans ce petit jardin je ne sais plus où enterrer les rats.
J’aimerais ça que les gens soient capables de se (...) -
Blocs | 1
22 juillet 2019, par sebmenardor longue pluie de nuit et vents et bonne pluie et heureux je marche heureux sur cette terre sèche, jaune, beige, raide — terre enfin mouillée, enfin boue alors aller, aller, marcher, marcher dans l’herbe du petit jardin, marcher — rien d’autre, pas grand chose et à peine poser mains dans terre ça — oui ça et persuadé pour un instant un instant que tout absolument tout est là, là dans le grand rien, grand rien complet et que ça creuse, ça creuse, ça creuse, ça trace jusqu’à — jusqu’au surgissement (...)
0 | ... | 80 | 90 | 100 | 110 | 120 | 130 | 140 | 150 | 160 | ... | 180