Monstre des soupapes | Roumanie, la route la plaine

• On arrive dans un village par quarante degrés
  23 juillet 2012, par sebmenard

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  On arrive dans un village par quarante degrés — on laisse la caisse près d’un shop d’une autre époque et le bruit des chevaux sur l’asphalte — pour l’eau on jette un seau dans le puits et le bruit du métal au fond on tire la corde ensuite — le goût de l’eau tirée alors — sa fraîcheur sur nos peaux chaudes et l’odeur des herbes dans le début de l’été. **première version
  On arrive dans un village par quarante degrés — (...)

• On se lève un matin sous les pluies
  22 juillet 2012, par sebmenard

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  On se lève un matin sous les pluies et le bruit des gouttes sur le tissu de la tente — à côté il y a un arbre et ses feuilles s’égouttent sur nos gueules encore blanches — cette nuit l’orage et le son du tonnerre au dessus de nos corps — on fait un café qu’on avale en regardant les eaux il est là fumant dans nos mains pendant qu’au loin — les nuages filent soufflés dans le matin. **première version
  On se lève un matin sous (...)

• Quand on arrive sur l’asphalte à 18 heures
  21 juillet 2012, par sebmenard

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  Quand on arrive sur l’asphalte à 18 heures un cadran indique 13 degrés et le brouillard s’épaissit — c’est Juillet le moteur claque à l’avant droit et on entend aussi les raccords en béton sous les roues — on cherche des pulls des foulards à se mettre et on avance dans la brume gris jaune — quand on s’endort ventre vide contre la voiture et sur des herbes à récolter c’est la peur — dans la nuit les phares le bruit (...)

• Quand le soir arrive on cherche un endroit
  21 juillet 2012, par sebmenard

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  Quand le soir arrive on cherche un endroit pour la voiture et nos gueules alentour les arbres sont vert vert — tout est humide et on s’arrête sur un morceau de bitume — la tente est sous les arbres et dans les herbes quand on allume un feu les pluies viennent — dans la caisse des bières des pâtes et la nuit — nos corps sur les routes de l’Europe nos corps usés crasses — on va vers l’Ouest. **seconde version (...)

• On monte un col dans une odeur de gomme chaude
  7 juillet 2012, par sebmenard

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  On monte un col dans une odeur de gomme chaude et de soleil sur les pentes il y a les herbes d’altitude — on a quitté la plaine on arrête le moteur et on finit à pied sueurs sur les rocs — on transpire comme des bêtes nos corps en haut regardent au loin les vallées les pierres — le soir — nos peaux dans la nuit chaude épuisées dorment et sèchent. **première version
  On monte un col dans une odeur de gomme chaude (...)

• On roule plein Nord et on s’arrête au pied des montagnes
  7 juillet 2012, par sebmenard

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  On roule plein Nord et on s’arrête au pied des montagnes — on fait un campement et on mange des viandes fumées en attendant la nuit — on a deux mille mètres à monter et c’est calme — les eaux gelées s’écoulent et claires — quand la nuit arrive on lave nos corps dedans et tout autour les bêtes s’éveillent — l’odeur des herbes dans le frais. **seconde version
  On roule plein Nord et on s’arrête au pied des montagnes (...)

• On coupe des morceaux de tomates en finissant nos verres
  8 juin 2012, par sebmenard

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  On coupe des morceaux de tomates en finissant nos verres pendant que six bougies dans la nuit éclairent sur nos mains l’odeur du fromage — à côté le fleuve s’écoule immense et large — chargé des eaux des restes de l’Europe — la lune est pleine qui s’étale sur la flotte blanche et plane — dans le noir on cause encore et tard. 2seconde version2
  On coupe des morceaux de tomates en finissant nos verres pendant que (...)

• On arrive au port et on descend du vieux ferry
  7 juin 2012, par sebmenard

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  On arrive au port et on descend du vieux ferry — des types essaient de nous vendre des trucs sans nom et on marche droit vers la mer — quand on voit le sable on pose nos sacs près des chiens des chaises en plastique et on va se mettre dans les eaux noires — après le vent froid sèche la flotte de nos peaux pendant qu’on imagine un endroit pour la nuit. 2seconde version2
  On arrive au port et on descend du (...)

• On traverse une montagne auprès du fleuve
  7 juin 2012, par sebmenard

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  On traverse une montagne auprès du fleuve et on entre dans la ville — la nuit on cherche leurs folies et on traverse des foules — le jour s’écoule et calme on attend on ne sait pas vraiment quoi — à la nuit on mange des viandes grillées en écoutant de vieux rocks — on renifle des eaux de vie des alcools et des bières — des types regardent un écran blanc dans le noir et on ferme les yeux à l’envers — pour (...)

• On roule sous le ciel gris noir et les éclairs blancs
  7 juin 2012, par sebmenard

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  On roule sous le ciel gris noir et les éclairs blancs derrière la vitre — les flottes s’abattent et tapent et couvrent le bruit du diesel et du bitume — la plaine est chargée complète et dans un shop on paye deux litres cinq de bière et huit bougies — sur un pont usé on traverse les eaux de l’Europe et on s’arrête au bord d’une baraque en béton — au loin sous la lune à peine les chiens aboient le vent frotte les (...)

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