journal permanent | 2015-10

• journal permanent | 30 octobre 2015
  30 octobre 2015, par sebmenard

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  Chez Joachim Séné :
  « Cette liberté doit être laissée au lecteur et cela impose d’en dire le moins possible, parce qu’il faut écrire. »
  Ce qui peut paraître évident — mais le dire — le répéter.
  Un truc avec une histoire de masque de l’est – j’avais noté ça et puis on y arrive doucement – laisser aller – laisser filer — surtout ne pas trop intervenir — tout le travail est là : s’empêcher très sérieusement toute possibilité de barrière de redirection – toute (...)

• journal permanent | 29 octobre 2015
  29 octobre 2015, par sebmenard

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  Ce qui est vraiment compliqué : écrire lorsque c’est là – lorsqu’elles viennent – lorsqu’elles surgissent comme dit Cavafy – enfin quand on a l’énergie la phrase la bonne phrase en bouche – car la tenir c’est ça le plus dur – après parfois hop ça disparaît.

• journal permanent | 28 octobre 2015
  28 octobre 2015, par sebmenard

  Il y a deux solutions : soit j’écris toujours la même histoire – soit je mélange tout – mais dans le Soleil gasoil tout frais donc – il y a un texte que j’ai aussi gardé dans cette série appelée A fourteen tracks extended play – le plus dingue c’est que ce texte est à sa place dans les deux cas (crois-je) — d’ailleurs c’est la même chose avec « quand on arrive sur l’asphalte à 18heures » et « la route | 06 » – je veux dire : il s’agit bien de la même histoire – mais il faut parfois s’y prendre à plusieurs (...)

• journal permanent | 27 octobre 2015
  27 octobre 2015, par sebmenard

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  Dans une bagnole je sors l’appareil photo dehors et je déclenche comme ça – la poussière – les bêtes.
  Jardin.
  Deux chouettes quelques choses comme ça.
  Des oiseaux très grands.
  Gros.
  Et quand ils volent.
  Douche dans le froid — je crois que j’aime bien ce truc d’aller prendre sa douche dehors quand il fait bientôt un ou deux degrés – on fera pas ça pour notre cabane on fait des plans en même temps – mais tout de même.
  Cette lecture de Kerouac vraiment très (...)

• journal permanent | 26 octobre 2015
  26 octobre 2015, par sebmenard

  Un dernier tour à la ville — on ne devrait pas bouger pendant un mois — puis rouler.
  Des idées : beaucoup.
  Lu : Martin Page — Manuel d’écriture et de survie.
  « On y voit plus clair dès lors qu’on admet que la langue que nous parlons au quotidien n’est pas notre langue. Être libre et lucide, c’est perdre cette familiarité et retrouver notre dialecte d’images qui expriment des pensées et des sensations complexes. Ce n’est qu’en tant qu’étranger que l’on peut comprendre quelque chose. Écrire consiste à (...)

• journal permanent | 25 octobre 2015
  25 octobre 2015, par sebmenard

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  Je pense que pour alors on avait voulu rouler vers l’est l’ordre des fragments n’a finalement pas d’importance – je veux dire : je peux en faire un trajet – il sera chronologique – l’écriture s’engendre elle-même – les pistes sont celles-ci — elles se trouvent dans le texte – mais on peut imaginer une version finale aléatoire – une page tournée nous amène à un texte tiré au hasard dans la série – ce qui prendrait du sens aussi – ce qui prendrait même beaucoup de sens – (...)

• journal permanent | 24 octobre 2015
  24 octobre 2015, par sebmenard

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  Gaffe tes petites douleurs — écoute tes fatigues – prends tout en note – sauvagement – et le mot Patagonie.
  Pour alors on avait voulu rouler vers l’est : un jour qu’on avait voulu rouler vers l’est – une fête et des gars pour danser debout sur les tables – une bagnole dans la nuit – non le brouillard – des bib(s ?) pour fuir dans la cuisine.
  Donc préparer deux séries d’images : des vues du Danube, de face la route comme on l’a prise
  Ce texte des eaux de (...)

• journal permanent | 23 octobre 2015
  23 octobre 2015, par sebmenard

  Pour sortir de là il faut se lever tôt et le brouillard (garder en tête ce brouillard et pourtant encore endormi) – un taxi pour arriver dans une petite ville puis un bus pour arriver dans une grande ville quelque chose comme ça – puis un taxi pour chercher un hôpital quelque chose comme ça – finalement quelqu’un dit qu’on va pas ouvrir le doigt on va attendre de voir il faudrait que ça s’améliore – c’est peut-être pas nécessaire d’ouvrir le doigt il dit.
  Trajet aller : Les longs silences de Cécile (...)

• journal permanent | 22 octobre 2015
  22 octobre 2015, par sebmenard

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  Un médecin dit qu’il ne sait pas trop quoi faire – le doigt lorsqu’il appuie sur le clavier a cette petite douleur assez pour chercher une solution – et puis la nuit on entend le coeur battre dedans on a les yeux ouverts dans le noir.
  Pas eu le temps pour les images les mots – pourtant des choses sont revenues : le lieu d’un four à pain et l’odeur d’une pizza (il y a plusieurs années nous étions là) dans un café on fait défiler des images sur l’écran de (...)

• journal permanent | 21 octobre 2015
  21 octobre 2015, par sebmenard

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  Démonté un mur — des trucs comme ça (apprendre ensuite à en monter un).
  Lire : Beckett — encore.
  Reprendre le rythme ordinaire : levé une heure ou une heure trente plus tôt — écrire là dans ce moment — c’est là que ça se passe — pour alors on avait roulé vers l’est en tout cas – pour une partie des monstres aussi.

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