journal permanent | 4 juillet 2014

À chaque nouveau morceau de la série des Précipités de Mahigan c’est une claque terrible – un break :

je l’avais vu avant le bonhomme en fait sans savoir qui c’était ni qu’il venait du vieux homeland, on avait voyagé ensemble pendant deux jours sans se parler une fois sur le bateau, partis de huay xai à la frontière de la thaïlande en haut sur le mékong pour deux longues journées de slow boat, au début on trouve ça beau et après on trouve ça boring mais moi j’avais mon ipad et dans mon ipad j’avais guerre et paix du vieux léon et j’ai presque tout lu guerre et paix en descendant le mékong tranquillou, assis sur un siège de char c’étaient des sièges de char recyclés les sièges du bateau, le vieux léon il s’étendait sur les guerres et les stratégies et les familles, il chavirait l’histoire à l’envers léon pendant qu’on descendait le mékong sur un slow boat plein de touristes, on avait payé chacun 220 000 kips et on portait des sandales et des shorts et des coups de soleil et on descendait le mékong de hx à luang prabang,

L’après-midi on frotte des morceaux de bois — en regardant l’atelier je pense que j’aimerais avoir un lieu comme ça — pour bricoler écrire des poèmes et faire des fêtes — les trois en même temps.

Le soir avec A. à boire des bières — parlé de jardin de campagne de routes — parlé de choses faites et dites parlé de projets encore — ça reste aussi dans l’oreille le son cuivré du rade.

Bon on a discuté aussi de jouer mots + guitare et puis j’ai aussi dit que faire une sorte de livre c’est pas facile mais c’est bien.

Joachim Séné trouve dans le journal un extrait de 2013 dont je n’avais aucun souvenir mais que je trouve convenable pour le moment actuel.