Des routes on en voudrait tellement — des kilomètres on pourrait les avaler — sur nos chemins on ne comple plus les carcasses mortes ni les bêtes ni les images qu’on oubliera — d’un œil on cherche la suite sur une carte — d’un autre on écoute des chants des soleils — d’un doigt on compte les sous restants — peu à peu notre route il faut le dire nous conduit vers des cabanes et des refuges de (...)
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Articles
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Je suis un monstre des chemins | 56
13 avril 2016, par sebmenard -
Varsovie
1er décembre 2017, par sebmenard“ Je sais que tous, nous pouvons éprouver ce revirement du sang en nos veines, cette incertitude stupéfiante, toujours plus forte devant le monde et l’instabilité des choses, au cœur des villes ou des bois. Qu’est-ce qui rapproche les choses, qu’est-ce qui les éloigne ? Quelle est la valeur de l’écriture ?Quelle est la valeur d’un lieu ? ”Rick Bass, Le livre de Yaak, Gallmeister.
Tirs. Coups de feu. Bête traquée. Bête là — passant. Invisible mais derrière le taillis — dans le bois. Les coups de feu sont (...) -
Je suis un monstre des chemins | 54
9 avril 2016, par sebmenardUn panneau une bête dessus c’est un ours et triangle bordé de rouge nous plantons la tente à la sortie du village — les chiens aboient c’est déjà ça la nuit tombe c’est une autre chose — elle porte la sacoche de nourriture et une poubelle à l’autre bout du champ — les oiseaux eux parlent encore c’est toujours ça — quant au poème des monstres ou des ours il n’a pas de titre ni rien.
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Monstre des chemins | 20
27 juillet 2015, par sebmenardC’est déjà presque nuit — on entend au loin des chiens aboyer — quelques uns — des temps à autre : un moteur une mobylette filant dans son crépuscule et poussière — un type là dans une odeur d’huile pour dire dans sa langue quelques mots et on entend benzina — tout se calme — des insectes tournent — le vent s’essouffle — alors une bête sans doute s’éveille — c’est son histoire de bête elle en cauchemarde peut-être et donc — elle crie de son cri de bête un hurlement assez hurlé pour faire hurler les chiens du (...)
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Lointains & possibles (75)
9 décembre 2016, par sebmenardUne rivière. Un four en pierre. Ils cherchent des bois. Ils montent leur campement. Ils allument un feu. La pierre chauffe, lentement. Ils feront cuire des petits pains, des fromages. La nuit vient. Les bêtes autour comme eux observent le feu.
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Hurler dans la nuit
31 décembre 2015, par sebmenarden regardant le feu
chauffer le bleu de la nuit
il propose
que chacun hurle dans le noir
sous la lune
et vers la colline
une bête
peut-être
pour nous répondre
alors tout le monde se met à hurler dans la nuit meute avide et fraîche
après chacun rit
de son propre hurlement -
Monstre des chemins | 21
5 août 2015, par sebmenardOn traverse un défilé des gorges des montagnes et des routes — on avale des flottes et des mouches — on raconte les histoires des temps passés et des bêtes qui vivent là — on déclenche un obturateur — on passe un col on ramasse des fruits on croque des pommes on observe le soleil et les ombres — la route et les roches — nos peaux nos bouches
on file on traverse une ville on parcourt un chemin des pierres et des sables — on avale du cerf et des mots — des récits — des silences — on cherche des bêtes (...) -
Je suis un monstre des chemins | 50
18 mars 2016, par sebmenardBécanes et livres et machines au sec nous partons vers le sud on nous a parlé des arbres — on nous a parlé des oliviers vieux de deux milles ans dit-on des oliviers géants si grands on pourrait se mettre dedans à combien et nous marchons — nous bêtes entre crottes et biques et chevaux que nous cherchons de l’œil comme un point d’eau à la source un ruisseau s’abreuvons comme bêtes j’insiste et le vent — froid le vent nous souffle les cheveux les idées les mots nous taisons nuls poèmes j’allais dire pour une (...)
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Je suis un monstre des chemins | 52
5 avril 2016, par sebmenardTu le crois toi une tortue à Athènes on l’a vue enfin pas vraiment — l’un d’entre nous aura dû le dire la tortue vous l’avez pas vue la tortue — et nous on est revenus sur nos pas comme pour voir un trésor une tortue dans Athènes il faisait chaud c’était mars et demain tu avais trente ans.
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Je suis un monstre des chemins | silences & chiens
13 octobre 2015, par sebmenardau silence quand
tu ouvres la porte en bois
la nuit toute
nuit
deux chiens
courent vers toi poils
humides et écoutent
ton pas ta voix
dans le noir
et l’air chaud peut-être
de ta bouche
tu aimes
ça le silence là
nuit