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journal permanent | 12 mars 2013

mardi 12 mars 2013, par sebmenard

Donc travaillons travaillons — l’épuisement l’affonage — c’est ça oui — pour se mettre à l’ouvrage — l’ouvrage oui — la bande originale c’est Led Zeppelin IV.


Reprendre les mises en ligne des nouvelles versions des voix qui parlent encore — c’est tout prêt dans la machine mais j’y vois plus clair dans le site.


Je parcours une série d’images de l’année dernière afin d’en sortir une pour la route et je vois à nouveau les forêts je vois encore le bois — je vois le bois des baraques et des outils qu’ils ont partout les routes usés les types qui apparaissent parfois dans une image je vois le ciel d’alors — et puis toutes les histoires que ça raconte.


Hier j’ai dit que je ne pourrai pas rester longtemps dans ce genre d’endroit pour gagner ma vie hier j’ai dit que je ne pourrai pas continuer longtemps comme ça hier j’ai dit qu’il faudra changer ça et surtout qu’on a des rêves encore et que ça affone.


Toute une histoire pour de vrai un récit avec dedans des histoires qu’on se raconte au fil des SMS qui traversent un pays ou bien des mails qui traversent un continent — des morceaux qui se passent dans les haut-parleurs d’un téléphone et puis après une explosion immense une nuit par exemple mais ça pourrait être autre chose — mais qu’on prenne quelqu’un pour la raconter cette histoire n’est-ce pas qu’on prenne un mois pour le faire et que tout soit aussi faux que ça semble vrai.


Pourquoi est-ce comme ça — j’ai toujours voulu donner l’impression que c’était vrai — que ça tournait comme ça — que c’était ça vraiment ça — que ça mentait pas — et pas certain de savoir faire autre chose.


Dans la journée je pense encore à cette histoire dingue et mythique comme un autre dit mythique et surtout plus encore à chaque oreille à chaque œil à chaque fois qu’on la redit qu’on la relit cette histoire (et avec un Mercedes 508d en plus).


N’empêche est-ce qu’on pourra encore en faire des histoires comme ça — par exemple partir d’un endroit et rouler plusieurs milliers de bornes peut-être deux ou trois dizaines de milliers même et puis revenir est-ce que ça sera possible encore ou bien comme on fera avec quoi on avancera.


Pendant que je cuisine une soupe de betteraves avec fanes (ajouter aussi des pommes de terre de l’ail un oignon de l’aneth et le jus d’un citron) (puis au moment de servir prévoir un yaourt au lait entier à vider dedans) — pendant que je coupe les légumes je pense donc à ce qui s’entasse ici dans la fosse dans le diafragm et donc quoi faire.


On y arrivera — et je ne sais absolument pas ce qui m’a remonté — souvenir — ce jour où nous avons bu des bières et mangé des gâteaux turcs au bord de l’eau à Istanbul avant de descendre vers la Syrie — alors je pense qu’il est temps de reprendre les fantômes (parce qu’une partie d’entre eux c’est la Syrie) (et là-bas je me disais souvent je ne reviendrais peut-être pas ici avant des années) (c’est le cas).


Les photos des jeunes des HLM roumains sur Vice.