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journal permanent | 3 juin 2013

lundi 3 juin 2013, par sebmenard

On aurait un endroit pour les légumes les mots et les images — on aurait un endroit pour vivre en fait — on aurait sans doute des salles et des lieux pour échanger nos savoirs là — d’une génération à l’autre et avec nos pairs — on aurait le jardin pour les légumes à côté — on aurait la musique sans doute — d’autres choses aussi — on ne sait pas vraiment quoi puisque ça serait ça — une création.


Toujours fasciné par les traditions d’hiver en Roumanie — les images d’Alecsandra Raluca Dragoi par exemple.


Lu un article assez complexe de Milad Doueihi mais retenu au moins ceci :

Troisièmement, le statut de l’oubli – très puissant dans nos cultures – est gommé ou voilé dans la culture numérique. Je ne parle pas du droit à l’oubli de l’individu qui doit pouvoir éliminer ses traces, mais du fait que la technique ne peut pas concevoir l’oubli – si ce n’est pas comme une faille –, car c’est la nature de la machine, de la technique et du numérique. Il ne faut pourtant pas confondre les deux formes d’oubli. Notre manière d’oublier est constitutive de la manière dont nous apprenons et évoluons. Comme le dit Nietzsche, nous sommes des monstres d’oubli dans le sens où l’on deviendrait des monstres si l’on n’oubliait pas. Dans la machine algorithmique, il est presque impossible de programmer et de coder l’oubli tel que l’homme le pratique consciemment ou inconsciemment. Notre rapport avec la mémoire constitue un enjeu considérable, car il peut façonner nos rapports avec la culture.