journal permanent | 17 février 2016

57km.

Thessalonique — Niseli.

Ciel gris de nuages la plupart du temps.

Quitter une grande ville à vélo — le défi — le monde qui se vautre à réussi (prouesse) à construire des villes dont il est très difficile de sortir sans le diésel — sans l’autoroute sans les routes à grande vitesse — tout ça. On se retrouve vers le sud-ouest de la ville à traverser les industries ou des quartiers surprenants — baraques vides et vitres ouvertes — terrasses — trucs — types qui attendent assis au café (il n’y a rien sur les tables) — bagnole qui accélère et crache son diésel mal brûlé — poussière derrière un camion — poubelles renversées — gosses qui te rattrapent avec un vélo rouillé — vieilles femmes levant une main ou des yeux brillants — chien endormi ou bien gueulant de peur de qui a-t-il peur de lui-même de sa peur de chien errant — un panneau rouillé indique dans une autre langue dans un autre alphabet la suite — le bitume est éventré là — la peinture disparaît — reste le béton.

On reprend le rythme doucement — on longe une autoroute — on cherche un pont — on cherche un shop — on cherche un panneau — on tourne notre carte (notre carte neuve) — c’est pas facile — on tourne un peu en rond — on revient — on contourne.

Le soir la flamme jaune puis bleue du réchaud sous la casserole de flotte (avant on a photographié le soleil qui s’échappait vers l’ouest).