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Lointains & possibles (47)

vendredi 25 novembre 2016, par sebmenard

Les rivières s’écartent et s’étirent. Les kilomètres s’avalent, et les fleuves s’élargissent. Déjà, ils n’envisagent plus de les traverser à la nage, en barque ou en radeau. Tout est trop fort, trop grand. Ils montent sur des traversiers. Ils paient. Quelques dizaines de minutes, sur le fleuve. Leurs corps s’arrêtent et respirent. Eux écoutent les moteurs et les flots. Ils s’étirent. Ils attrapent un à un leur membre, et l’allongent, le tendent. Ils prennent soin de leurs muscles, de leur dos, de leurs jambes. Ligaments. Peau. Fatigues. Leurs gestes sont doux, lents, appliqués. Le vent des rivières et des routes s’engouffre.