Notes prises en lisant Kuessipen — Naomi Fontaine :
Nekuess — Uashat — Nutshimit — Nomade — ces mots — titres des différentes parties du livre — c’est le mystère et le champ des possibles à la fois — l’autre langue comme un monde.
**La vie la vraie
On la retrouve — la vie la vraie — c’est à travers un portrait par exemple et ça se creuse derrière/dedans les mots :
Il a le teint foncé de ceux qui ont abusé d’alcool, de ceux qui ont travaillé sous le soleil, de ceux qui ont vieilli.
Oui — cette façon du (...)
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Carpates
Articles
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Kuessipen | un monde, Naomi Fontaine
25 juillet 2012, par sebmenard -
conte : la fumée sur les baraques et blanches
2 janvier 2012, par sebmenardentre les montagnes ils construisent leurs villages et les maisons sont rouges les baraques sont jaunes elles sont bleues - ils construisent leurs villages au bout des chemins en terre et l’hiver c’est une langue de gel entre les sapins entre les champs devenus blancs - entre les sommets vert blanc ils construisent leurs villages et la fumée sur les baraques - dans la neige leurs bêtes elles posent leurs sabots dans le blanc ils posent leurs pailles et dans les soirs d’hiver - la fumée de leurs (...)
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Journal permanent | 5 juillet 2012
5 juillet 2012, par sebmenardAu réveil le corps d’avoir dormi usé de la veille et dans la montagne (garder cette sensation — la décrire) — et dans le frais des herbes du matin (garder cette odeur — en reparler).
C’est exactement ça le journal permanent — l’endroit pour les notes — après on y revient pour prendre les mots les étendre ou encore s’en souvenir.
On prend la Transalpina en haut un orage vraiment léger et puis le bitume neuf — les vallées alentour on dirait vierges — le soir reconnexion — sur le web je lis certains (...) -
02/02/2012
2 février 2012, par sebmenardphotographie : SebMénard, Roumanie, Eos 5D.
http://diafragm.net/spip/spip.php?a... -
Journal permanent | 6 juillet 2012
6 juillet 2012, par sebmenardAu lever chaleur et lire le web (faire une liste un jour) — puis la bagnole.
Attendre dans un garage auto des plaines de l’Est — la route — uhm.
Or donc on était sur le bitume de l’Est — et ça sentait la gomme chaude ou l’air frais des Carpates — les bêtes.
On nous avait dit le nom des routes et ceux des vents — on les parcourait pour quoi c’était pas dans nos mots.
Après on passait un col le sac sur le dos et nos corps sués — on respirait comme des bêtes et ça nous disait quoi.
Après on passait un (...) -
croquis, 117
5 janvier 2012, par sebmenardleurs pas dans la neige étaient blancs qu’on ne voyait presque pas et le froid
leurs pas dans la neige suivaient ceux des bêtes venues là d’autres nuits
leurs pas dans la neige étaient noyés dans les boues gelées dans les boues blanches et le vent soulevait les glaces
leurs pas dans la neige suivaient ceux des bêtes qu’ils allaient tuer certains matins froids
leurs pas dans la neige c’est ceux des bêtes qu’ont mis leur poils d’hiver et l’odeur du froid l’odeur du blanc
leurs pas dans la neige (...) -
Je suis un monstre des chemins | ours & danse
20 novembre 2015, par sebmenarddans mon poème
j’écris
que je ne vais pas « à la chasse à l’ours »
car je préfère
vraiment
danser comme l’ours
au pied des Carpates
même si
je ne danse pas très bien
et je n’ai jamais vu d’ours
au pied des Carpates -
journal permanent | 1er mars 2014
1er mars 2014, par sebmenardCourir.
Sans doute que le 3 juillet 2012 j’écris au soir quelque chose comme ça : on roule plein Nord et on s’arrête au pied des montagnes — on fait un campement et on mange des viandes fumées en attendant la nuit — on a deux mille mètres à monter et c’est calme — les eaux gelées s’écoulent et claires — quand la nuit arrive on lave nos corps dedans et tout autour les bêtes s’éveillent — l’odeur des herbes dans le frais.
Sans doute qu’on a lavé nos corps dans les eaux gelées – sans doute qu’on a lu des trucs (...) -
conte : nos pas dans cette neige
2 février 2012, par sebmenard2seconde version2
alors dans cette neige - est-ce que c’était de la neige - on ne savait pas - si - certains disaient que c’était de la neige - et tout était blanc entre les arbres entre les murs - nos pas dans cette neige on les voyait à peine et le vent soufflait blanc - il n’y avait plus de chemin - certains même se demandaient ce qui était là avant - si c’était un chemin - quel nom il portait - où il menait - car désormais dans cette neige - nos pas on ne les voyait plus.
2première version2
alors (...) -
croquis, 136
2 février 2012, par sebmenardy’a une odeur de pisse et de neige glace
y’a un type là-bas il dort contre un radiateur sa main est posée dessus
y’a le son d’une flûte c’est une flûte en bois et un type ses dents sont cassées
derrière les vitres y’a un train il démarre et le sol tremble