“Aujourd’hui je suis divisé entre la loyauté que je dois au Tabac d’en face, chose réelle au dehorsEt la sensation que tout est rêve, chose réelle au dedans.”Fernando Pessoa, Bureau de tabac, éditions Unes, traduction de Rémy Hourcade.
Le jour précédent notre arrivée à Budapest, nous avions fait un feu de camp dans un bois, à quelques dizaines de kilomètres, au nord de la ville. Ce feu de camp nous éclairait et éloignait les insectes. Pour plusieurs raisons, nous étions chancelants. L’après-midi, nous (...)
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Quitter les villes
Articles
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Budapest
7 janvier 2018, par sebmenard -
journal permanent | 6 janvier 2018
6 janvier 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
J’ai encore certaines choses là. Qui se répètent probablement.
Sur ce terrain là-bas — à creuser terre, à marcher dans le froid dans l’humide (janvier !) — à poser la question (voix haute dans nuit bientôt là) : mais que fait-on des acacias ?
il y aura des figues(j’espère)
les lignes font 21 mètresj’en ferai six (6)
c’est vrai que c’est pas juste — improviser / pas improviser (A. joue de son oud, improvise, je dis mon texte — tout simplement) (nous irons ailleurs (...) -
journal permanent | 15 avril 2016
15 avril 2016, par sebmenardSkopje (Macédoine) — Vranje (Serbie).
90km.
Beau temps. Vent de face. 640 mètres de dénivelé positif.
À la fronière on prend l’autoroute la highway comment appellent-ils ça — on double des files de bagnoles des camions combien de camions à attendre — on roule plein nord en fait désormais.
Pas oublier — des notes — quitter Skopje — traverser la ville — depuis le coin où nous avons dormi puis traverser les boulevards — panneaux publicitaires — bus rouges à deux étages Hitong je crois que c’est leur nom — (...) -
journal permanent | 13 février 2018
13 février 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Avalé le Winter de Rick Bass (traduction de Béatrice Vierne).
« Les ours et les autres animaux rêvent-ils quant ils hibernent ? »
p. 201
Ai arrêté là le dit du bois de Kobylka. C’est déjà assez comme ça. Mais je sais que je dois y revenir : faire parler le fleuve (!), faire parler la forêt, faire parler les chiens. Je pense aussi à faire parler les pluies. Je pense encore à la carte. Tout au bout du chemin c’était quoi ? Une dérive ? Où des signaux de fumée ? (...) -
journal permanent | 15 mars 2018
15 mars 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
beau sun dès le matin
trainbelle fatigue
et bien sûr — quelle évidence ! — retourner au journal(pour matériaux et espaces vides pour un récit, pour hiver, pour…)
(pour le poème-étrange-haïku)(c’est son rythmecette cassure)(je l’ai luchez Jack Kerouacchez Mahigan Lepagechez Marie-Andrée Gill)
quelque chose proche des peursancestralesmodernesvers cet étrange ordinaire là
ce (...) -
Skopje
16 novembre 2017, par sebmenard“Parce que ce qui tient de l’urbain n’appartient pas seulement à la ville mais nous concerne en tant qu’intériorisé et porté par les hommes là où ils sont et là où ils vont, porteurs de l’autre et de leur temps, quand bien même il ne s’agit plus de l’espace immobile de la ville mais qu’on la fuie ou la rejoigne, qu’on soit soi-même là transporté sur la surface du monde et malgré la présence d’abord de la grande nature et de ce que le filet de la ville n’a pas contaminé : une route est toujours, la plus ancienne (...)
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journal permanent | 2 novembre 2017
2 novembre 2017, par sebmenardBernard Friot, dans Le Monde diplomatique de nov. :
« Ce qui vaut, ce qui est considéré comme du travail dans l’espace infini des activités humaines, n’est rien d’autre qu’une convention décidée par les rapports sociaux. L’activité « conduire des enfants » à l’école n’a pas de valeur économique si les parents s’en chargent. Mais elle en acquiert une lorsqu’elle est confiée à une assistante maternelle. Il s’agit pourtant du même travail concret. Le discours capitaliste ne nie pas l’utilité des parents qui (...) -
journal permanent | 18 avril 2016
18 avril 2016, par sebmenardStalac Grad — Velika Plana (un peu plus loin — passer l’autoroute et trouver les champs humides — là où sont les moustiques).
97km.
Vent au matin — les nuages on les laisse derrière nous — puis de plus en plus chaud — presque l’été mais pas vraiment puisqu’à 14h30 on roule.
Route plein nord — on essaie de voir où s’arrêter plus tard — pas si simple — au midi on prend une connexion dans un café — la ville c’est Jadolina — puis on roule encore — c’est tout droit — souvent c’est plutôt beau — les paysages — les (...) -
quitter les villes | silhouettes
20 juin 2016, par sebmenardfichier de travail — prises de notes — en évolution et mises à jour irrégulières
c’est surtout que ça termine d’une certaine manière — quelque part — je veux dire le trajet ça se termine (par exemple dans un champ — dans une cabane — dans une rivière — sur une plage — sur un chemin)
aussi peut-être que ça construise des personnages en parlant — qu’ils causent en fait — qu’ils soient forts
tendres
vegans
n’oublie pas les merdes industrielles cancérigènes
hiérachie (que ça cause de tout ça)
(prendre en note (...) -
journal permanent | 8 février 2018
8 février 2018, par sebmenardLevé tôt pour la suite des jours. À lire le Cabane d’hiver de Fred Griot. C’est la cinquième, sixième fois peut-être que je retourne à ce texte. Essentiel.
« la glaise, elle, est presque partout, au moins en petite quantité. elle se rappelle souvent à vous, les jours de pluie, vous suçant les pieds. mais la plus grande partie de cette terre spécifique est plus basse, sous nos pieds justement, sous terre, dans les réseaux karstiques. »
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Guillaume Vissac hier disait la nécessité d’une règle du jeu (...)