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contes du béton des plaines

mercredi 21 mars 2012, par sebmenard

une série débutée sur Twitter - photographies à l’iPod carnet via l’application Hipstamatic - aucun post-traitement.

2seconde version2

C’était quand ils maîtrisaient les eaux les fleuves - ils avaient construit des rivières en béton - alors ils étaient comme ça des centaines à charrier les pierres et le sables des digues les eaux là gonflaient - maintenant il arrivait encore qu’ils viennent observer la poussière le béton des ponts les ferrailles immobiles les plans (qui les gardait ?) - prévoyaient des digues et des points de passage - le béton filait au loin et le vent les eaux (elles étaient là depuis quand ?) - autour d’elles des murs en béton et les traces de leurs sueurs ceux qui - dans la ville à côté aux terrasses des troquets parlent encore de cette époque (c’est en silence et gris) - le poids des eaux - leurs forces - le nombre de bateaux - leurs tailles - les bêtes - le béton - ils avaient tout laissé comme ça (et les ferrailles se couvraient de la rouille des années) - chacun avait fini par oublier l’utilisation exacte de la plupart de ces machines - on avait même oublié qu’elles portaient le nom de machine - parce que c’était des machines - c’est comme s’ils avaient abandonné les lieux comme ça c’était un jour on imagine qu’au loin y’avait des coups de feux des choses comme ça (c’est faux - tout est faux - et les ferrailles restent rouilles dressées dans le béton).

2première version récupérée d’après Twitts2

C’était quand ils maîtrisaient les eaux les fleuves - ils avaient construit des rivières en béton et le soleil de mars...

...et donc ils étaient comme ça des centaines à charrier les pierres et le sables des digues - les eaux là gonflaient...

...il arrivait encore qu’ils viennent constater la poussière - observer le béton des ponts les ferrailles immobiles...

...les plans - qui les gardait - prévoyaient des digues et des points de passage - le béton filait au loin et le vent...

...les eaux - elles étaient là depuis quand - autour d’elles des murs en béton et les traces de leurs sueurs à eux...

...dans la ville à côté - aux terrasses des troquets - il arrive encore qu’on parle de cette époque - c’est en silence et gris...

...le poids des eaux - les forces qu’elles accumulent - le nombre de bateaux - leurs dimensions - les bêtes - le béton...

...ils avaient tout laissé comme ça - et les ferrailles de couvraient de la rouille des années - plus personne pour dire...

...plus personne pour tordre les tiges en fer - arranger les tas de béton - ça restait sous le soleil les pluies...

...finalement des mondes se croisaient là - entre les rouilles les eaux gelées les murs en béton - ils restaient les plastiques...

...chacun avait fini par oublier l’utilisation exacte de la plupart de ces machines - qu’elles portaient le nom de machine - parce que c’était des machines du béton des ferrailles mis là - dans les plaines dressés montés plus personne n’en savait le nom...

...et c’est comme s’ils avaient abandonné les lieux comme ça c’était un jour on imagine qu’au loin il y avait des coups de feux des choses comme ça - c’est faux - tout est faux - les ferrailles restent rouilles dressées dans le béton...

...et d’autres - est-ce que c’était les mêmes - ils avaient bien pris la peine d’y noter des signes - des lettres et des nombres pour nous donner les clefs - qui pour les lire encore...

... au loin - qui osait encore regarder là-bas - qui pour se jeter dans les eaux froides - qui pour arpenter le béton - qui pour parler encore.