Pourtant je plante du persil (encore), de la coriandre (optimiste) et des laitues (radicetta, laitue à couper originaire dit-on du Maroc) — faisant creusant posant je cherche quelle place offrir à ces deux pieds d’oignons rocamboles, j’observe les jeunes pousses je trie ce que je connais j’essaie de laisser venir les bourraches, les plantains, les cardes, les pissenlits, je m’interroge et mains terre : que peut la poésie vraiment ça dans le poème tu sais, ce qu’il faut y mettre : quelle terre pour (...)
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journal permanent | 09-2020
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journal permanent | 28 septembre 2020
28 septembre 2020, par sebmenard -
journal permanent | 27 septembre 2020
27 septembre 2020, par sebmenardEt maintenant trouver un rythme, un gimmick, une boîte, comment dire ça, un bazar dans lequel errer (une forêt, un atelier, un val ?) — tout ça alors qu’hier, 26 septembre, je tente de semer des daïkons pour la première fois de ma vie je mets en terre des graines de daïkons puis des persils, des salades, des oignons blancs et, dans le même temps, je dis répète et parle à la terre sans doute aux bêtes aussi là tout autour, les grands vers lombrics je leur cause car je cherche quelque chose comme un bord ou (...)
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journal permanent | 25 septembre 2020
25 septembre 2020, par sebmenarddemi-lune claireet feux du cielderniers jours deseptembrequelque choselargueenfinrevient
écrire :quelque chose loin de l’équilibrebaigaiementbalbutiement(voir Gherasim Luca ?)
écrire, encore :aller aux bords d’une musiquecreuser là jusqu’àcette limite-musiqueou peut-être une limite-langue-étrangère -
journal permanent | 19 septembre 2020
19 septembre 2020, par sebmenardJe n’ai pas encore lu le Chercher une phrase de Pierre Alféri. Nous inventons un titre : Finir une phrase. Autres choses pour ce jour : « pied de biche et démonte-pneu ». Donc, je parlerai du silence des grands arbres, de l’immobilisme apparent des montagnes, de l’obstination de l’eau, de celle des orages et d’autres choses encore.
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journal permanent | 14 septembre 2020
14 septembre 2020, par sebmenardChercher une langue au bord, une exploration hésitante, à ne pas comprendre — oui une langue au bord, à la limite, bancale — une parole italique. Après, quoi… écouter le chant de la terre (Mahler) ? Bartok ? (Deleuze dans l’Abécédaire : « le musicien rend audible la musique de la terre, des forces qui nous entourent, élève au rang célèste ou infernal la clochette des vaches »).
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journal permanent | 13 septembre 2020
13 septembre 2020, par sebmenardtemps en forêt
cabane
oiseaux
feuilles mortes
encore souvent au loin le son d’un moteurvoituremotoavion
je pense au calme de Millevachesà celui de certaines vallées de Pyrénées
ce silence
dans quels lieux suis-je déjà revenu ? et pour quelle raison, profonde, intime, primale ? -
journal permanent | 6 septembre 2020
4 septembre 2020, par sebmenard21h dans le petit jardinj’entendsla voituredu voisinentrer dans la courtoutes lampes alluméesdans la grande maison en faceje reviens à la lignede moi-mêmeje puise, j’y puisele jardin est sec(très)dans cette nuitdans ce noirj’écouteje tiens
ce que je cherche ? être làêtre là et me satisfaire d’être là
seulementça -
journal permanent | 3 septembre 2020
3 septembre 2020, par sebmenardqui pas le tempsde parler bienet correct çalangue oui il faut« en même temps »trouver logementet payer factureset nourritureet emploi et permiset bagnole ou s’occuperdes frais d’hospitalisationd’un amien Lybie et commeils te le disent et précisentcomment dire çaémotifet sensible
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journal permanent | 2 septembre 2020
2 septembre 2020, par sebmenardMais quand on a vu des confins, ou alors une bête sauvage, et tout proche, ou bien ce qu’on appelle la mort, alors on est traversés par une lointaine chose et proche, on est modifiés, et s’il s’agit de la moitié d’un continent, l’Afrique (« je suis venu d’Éthiopie à pied alors, je vais trouver l’adresse de cet entrepôt, bien sûr », me disait un jeune Érythréen début 2020) — quand on a traversé la Méditerranée sur un bateau pneumatique, qu’on a vu des amis sombrer à jamais (« comment on dit toute-la-vie-toujours (...)
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journal permanent | 1er septembre 2020
1er septembre 2020, par sebmenardD’une manière ou d’une autre, d’une façon même, il y a quelque chose qui se mélange, et ce n'est pas très clair (l’éclaircir ?), et c’est fait d’un tas d’histoires entendues, qui passent, nous modifient, nous transforment, dont « on ne fait rien mais qui nous font quelque chose » (Cosnay et Potte-Bonneville) et encore d’un sentiment d’épopée (quelque chose qui va au bout de l’expérience, « à en mourir » disent Cosnay et Potte Bonneville) , donc ça déjà, et l’idée d’un récit bloqué, quelque chose bloqué, (...)