Je me souviens — très bien — du mot glanage. C’était il y a dix ans — les pieds dans la poussière d’un champ — un homme et une femme ils avaient dit : « avant il y avait le droit de glanage mais maintenant ». Ils n’avaient pas terminé la phrase. C’était resté comme ça. En l’air. En suspension. Dans la poussière et le soleil. Car il devait bien faire dans les trente ou trente-cinq degrés ce jour-là. Je ne savais rien du mot glanage. Et je ne sais tojours rien du mot glanage. Une fois j’ai vu le film Les glaneurs et les glaneuses — c’était magnifique. Un autre jour je crois avoir entendu dans une autre langue plus à l’ESt le mot glanage. Je ne l’avais pas compris. Il faudrait repenser plus souvent au mot glanage.