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journal permanent | 7 août 2022

dimanche 7 août 2022, par sebmenard

quel est le nom de cet arbre — longues feuilles vert clair ses branches descendent bas (il faut se baisser parfois pour passer dessous) — pourtant je m’inquiètde de savoir comment feront les plus jeunes — je note encore : mulette perlière et saumon, pelotte de réjection


des portes
des espaces dessinés
et sauvages
accompagnés
mellifères


cinquième jour d’itinérance
et de coupure
les choses qui restent là sont
la poésie, le devenir chamanique du poème
la terre le territoire
les dessins de paysage (croquis ?)
la poésie ne se dessine pas de profil
(mais qu’est-ce que ça veut dire ?)


soir dans un champ à une douzaine de kilomètres
de Flers — avons planté la tente proche
d’une haie de grands cerisiers — 
merisiers ? — Albane Gellé écrit
qu’il y a plusieurs centaines d’années
décision fut prise de couper les cerisiers sauvages
— ils nourrissaient si bien ?
« de pauvres hères pouvaient faire des repas de tes cerises caloriques »
— ce fut dit-elle
en 1669
(et les meubles en bois de merisier)


des mois que quelque chose charge sans vraiment surgir — l’impression qu’il me manque des plages denses ou régulières de solitude et de silence
de bon gros silence


 « David Graeber parle très justement de l’existence d’une « caring class » qui comprend celles et ceux dont le travail a pour objectif de maintenir ou d’augmenter la liberté d’autrui. »
Nos vies valent plus que leurs crédits

voir aussi, Bullshit jobs (David Graeber), Un féminisme décolonial (Françoise Vergès), et Murray Bookchin.