marchantmarche marchantmarchant sur sable « sab »
« sab » de Loire boîte de fifieset bombe de chantier peinture lachée dans nature
peinture sur souchesouche naviguéefusée lancée pour quelles détresses
un pneu sur sa jantedes polystyrènes
tessons
paquets de chips noir noirautour des restes d’un feu
quelques gobelets de cafévidescanettes
mégots
je marche sur le sabledans le lit de cette rivièreà sec
je lis de temps à autrequelques lignesdans un recueil de discours de chefs indiens intituléPieds nus (...)
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Pessoa Fernando
Articles
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prémices | Marche marchant sur sable
22 décembre 2017, par sebmenard -
journal permanent | 3 novembre 2014
3 novembre 2014, par sebmenardFernando Pessoa (Alvaro do Campos citant Roberto Caeiro) :
Tout est différent de nous, et c’est par là que tout existe.”
puis relu lentement Bureau de Tabac
L’homme est sortir du Bureau de Tabac (n’a-t-il pas mis la monnaie dans la poche de son pantalon ?).
ah, je le connais : c’est Estève, Estève sans métaphysique.
(Le patron du Bureau de Tabac est arrivé sur le seuil.)
Comme mû par un instinct sublime, Estève s’est retourné et il m’a vu.
Il m’a salué de la main, je lui ai crié : “Salut, Estève (...) -
journal permanent | 11 novembre 2014
11 novembre 2014, par sebmenardPenser à trouver des poids des trucs dans le genre pour poser sur les pages des livres.
Fernando Pessoa :
(Mange des chocolats fillette ;
mange des chocolats !
Dis-toi bien qu’il n’est d’autre métaphysique que les chocolats,
dis-toi bien que les religions toutes ensembles n’en apprennent pas plus que la confiserie.
Mange, petite malpropre, mange !
Puissé-je manger des chocolats avec une égale authenticité !
Mais je pense, moi, et quand je retire le papier d’argent, qui d’ailleurs est (...) -
journal permanent | 24 octobre 2017
24 octobre 2017, par sebmenardTôt à lire.
Relecture de Tabacaria de Fernando Pessoa :
« Aujourd’hui je suis divisé entre la loyauté que je dois au Tabac d’en face, chose réelle au dehorsEt la sensation que tout est rêve, chose réelle au dedans. »
(et puis retrouver l’Apothicaria de Valérie Rouzeau)
Ou encore, pourquoi être tombé sur L’Ascension du Mont Ventoux (Pétrarque, traduction Denis Montebello) ?
« Dans une petite vallée, nous rencontrâmes un vieux berger qui tenta de mille manières de nous dissuader de monter, nous (...) -
journal permanent | 5 juin 2020
5 juin 2020, par sebmenardUn homme me dit : « je continue mon cheval de langue, j’apprends ». Et quelque chose dont je ne sais le nom se reconstitue pour quelques instants. C’est bien ça alors, écrire, une question de galop ? Hennissement, sueur, poils, crinière. Une chevauchée ? La vie ? Je pense aux chevaux sauvages de Letea. Je pense aux chevaux du delta du Danube. Je pense encore à la « traversée ».
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Budapest
7 janvier 2018, par sebmenard“Aujourd’hui je suis divisé entre la loyauté que je dois au Tabac d’en face, chose réelle au dehorsEt la sensation que tout est rêve, chose réelle au dedans.”Fernando Pessoa, Bureau de tabac, éditions Unes, traduction de Rémy Hourcade.
Le jour précédent notre arrivée à Budapest, nous avions fait un feu de camp dans un bois, à quelques dizaines de kilomètres, au nord de la ville. Ce feu de camp nous éclairait et éloignait les insectes. Pour plusieurs raisons, nous étions chancelants. L’après-midi, nous (...) -
journal permanent | 4 mai 2015
4 mai 2015, par sebmenardDans la bagnole ça sent le weekend de punks on dit même si on est surtout pas punks parfois on dirait indiens – on pense à avoir un camion et on va filer en vélo – ainsi va la vie – écriture : saturé de théorie j’accumule les notes et les mots-clés – les idées les pistes – à peine le temps de voir ce qui s’ouvre – viendra dans quelques temps – question de semaines pour cette respiration – le soir en lisant le journal de François Bon je pense au Bureau de tabac de Pessoa – je ne sais pas vraiment pourquoi je (...)
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journal permanent | 10 mai 2014
10 mai 2014, par sebmenardUne fatigue de tête qui s’étale dans tout le corps un épuisement — et pendant tout ce temps on pense à la route à ce quelque chose — genre préparer le repas sous un tarp bien couvert peut-être et dans cette tranquillité ce calme — lire par exemple ce serait reprendre Michaux en grand ou bien — rien à voir : Pessoa — parce qu’aujourd’hui j’ai repensé aux Poteaux d’angle au Bureau de tabac — parce que donc il y a encore une peu de littérature et que ce rouleau compresseur la vie là n’écrase pas tout — encore : (...)
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journal permanent | 29 octobre 2022
29 octobre 2022, par sebmenardimpérieux besoin de relire Fernando Pessoa, Alberto Caierole gardeur de troupeaupoème XLVII (1925) :
« Par un jour excessivement net,où l’on avait envie d’avoir beaucoup travailléafin de pouvoir ne rien faire ce jour-là,j’entrevis, ainsi qu’une allée entre les arbres,ce qui peut-être était le Grand Secret,ce Grand Mystère dont parlent les faux poètes.
Je vis qu’il n’y a pas de Nature,que la Nature n’existe pas,qu’il y a des monts, des vallées, des plaines,qu’il y a des arbres, des fleurs, des (...) -
journal permanent | 16 octobre 2012
16 octobre 2012, par sebmenardLe train prend douze minutes de retard et je ne vois rien sinon les textes d’Apprendre l’invention (les pistes — toutes gardées comme annotations dans la liseuse — une montagne). Lu hier des morceaux de la génération poussière — je continue à affiner et et même à supprimer (le quatrième morceau — je ne sais plus quoi en faire — et je pense même le supprimer — et c’est parfois très surprenant :
pour le troisième morceau (une langue immonde) — j’ai supprimé des choses et ça ne tenait plus — puis j’ai relu la (...)
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