Un jour sur le col de Borşa on ne connaît pas son nom et rien n’importe sinon les yeux ouverts sauvages les yeux.
Ça se passe un jour d’août — dans une odeur de diésel et de fatigue — dans une odeur de sueur et alors l’air frais des montagnes du nord. On est usés rincés mais tout à fait là encore et sur notre carte il n’y avait rien sur cette route — des virages et des noms — nul trace d’un col. Pourtant nous arrivons au col de Borşa et tout le monde se tait — on écoute encore un peu le moteur et puis (...)
Accueil > Mots-clés > diafragm > souvenir
souvenir
Articles
-
Un jour sur le col de Borşa
3 octobre 2015, par sebmenard -
Poéme du lac de décantation [3/29]
30 octobre 2013, par sebmenardAujourd’hui j’ai repensé au lac de décantation. C’est sans doute parce que j’ai aperçu l’image d’un lac de décantation là-bas dans un pays plus à l’est — « lorsque le Danube devient plus large et plus profond ». Aujourd’hui j’ai aussi repensé à cet épisode de dessin animé — quel était son titre — une cassette VHS usée jusqu’à plus faim. À un moment précis le sous-marin file dans un lac et à travers les ruines d’un village englouti. Et jusqu’à aujourd’hui — je n’avais jamais pensé que ce lac pouvait être un lac de (...)
-
journal permanent | 20 septembre 2016
20 septembre 2016, par sebmenardCe que je dis c’est qu’il est autant question de prendre la route que d’écrire que de s’occuper de légumes — et tout ça c’est étonnant et étrange et il faudrait y réfléchir encore long. L’Amérique du Sud. Par exemple. Il s’agit de trouver des ronds. C’est un travail de poéte ou pas. Faut pas travailler comme ça. Faut trouver des plans. Faut monter des plans.
Pour différentes raisons il faut relire Fred Griot. Je cherche Plateau. Je cherche Visions. Mais je crois bien que c’est Plateau que je cherche.
Ce dont (...) -
journal permanent | 3 août 2015
3 août 2015, par sebmenard60km.
Ciuperceni — Zimnicea.
L’un dit dormir sauvagement – l’une dit des petites mouches dans un océan de merde.
On roule plein vent et c’est marre – la plaine de l’Est oui – c’est chaud et large et immense – c’est ça qu’il faut retenir et dire – c’est extrême – c’est chaud froid (on connaît l’hiver ici) – c’est la poussière et les vieilles tires les charrettes les semi-remorques et le plastique – là une rivière et les bêtes tout autour (on dit il y a des bêtes partout ici et c’est vrai) – là-bas ça s’entasse (...) -
journal permanent | 19 avril 2016
19 avril 2016, par sebmenardVelika Plana — Pancevo.
88km.
Vent de face toute la journée. Raide. Et les nuages qui courent derrière.
On a traversé le Danube (on ne l’avait pas vu depuis si longtemps (!) — la dernière fois donc — c’était en Roumanie (pas vrai : tu l’as traversé entre la Roumanie et la Bulgarie une nuit de février) (et comme il faisait froid dans ce train). La route c’est du bitume horrible et des trucks qui filent et gasoil et carlingue et soupapes peut-être — même pas moyen de s’arrêter pour faire des images (...) -
journal permanent | 11 septembre 2018
11 septembre 2018, par sebmenardNotes dans le carnet papier.
Sei Shônagon dans le train.
Sei Shônagon à Monplaisir (Monplaisir est ce quartier nord-est d’Angers).
Sei Shônagon sur des petits bouts de papier.
Sei Shônagon dans le sac.
cette grande et fine lune, plein ouest,me fait penser à Ramallahou plutôt, elle me fait penser à deux choses — deux choses à Ramallah :
la terrasse de la maison à Ramallah (les oliviers, l’odeur des choses qu’on brûle aux alentours, les moustiques, le vent du soir, d’autres choses encore) (par (...) -
journal permanent | 31 décembre 2015
31 décembre 2015, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Marché dans la ville (le soleil froid) — dans un marché couvert — puis sur la colline (il y a dans Soleil gasoil une image faite ici je dis) — à voix haute le souvenir d’avoir quitté la ville par le sud il y a quelques mois (il faisait si chaud) (et comme on slalomait entre les arbres effondrés) (quelqu’un avait dit : c’était une petite route très romantique).
À un moment on passe devant un rade et en quelques secondes on a décidé de s’arrêter là : alors on se (...) -
journal permanent | 17 décembre 2013
17 décembre 2013, par sebmenardJ’ai écrit récemment un poème – le poème de l’urgence de ne pas se taire – mais comme le titre n’allait pas et comme je le trouvais incomplet je ne l’ai pas mis en ligne – donc je n’ai pas suivi la règle fixée concernant les 36 poèmes – contournons – ce poème évoque les trucs immondes que certains se permettent les trucs qui ne peuvent pas exister mais qui existent tout de même – je ne comprenais pas pourquoi je le laissais de côté – depuis hier soir je sais : c’est qu’il faut en ajouter c’est que ça ne suffit (...)
-
journal permanent | 28 décembre 2013
28 décembre 2013, par sebmenardJe fais à nouveau des rêves et je m’en souviens — s’être libérer d’un point d’une usure du crâne
Chez Karl Dubost les zimages sont devenues bleues – et on parle de vélo :
À Tokyo, je parcours les magasins de vélo. Le train, le bus, la marche, il ne manque plus que deux roues pour faire mon bonheur. Depuis trois jours, je cherche. Je n’ai pas encore trouvé l’objet de mon bonheur. Il y a quelque chose qui tient de l’amitié future, du voyage, de l’envie de découvrir ensemble, dans l’achat d’un vélo. Je ne me (...) -
journal permanent | 4 janvier 2014
4 janvier 2014, par sebmenardAtteindre une tranquillité – je crois que ça s’est dit il y a quelques jours – ne plus croire à cette course de vivre – être là ici et maintenant – retrouver des morceaux du journal de Fred Griot pour faire l’écho.
Le soir on grille des viandes en souvenir des hivers passés
| note |
l’odeur et le son des bois
des flammes
dans la nuit d’un hiver
un morceau de viande dans la main
et le mot (...)