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journal permanent | 11 septembre 2018

mardi 11 septembre 2018, par sebmenard

Notes dans le carnet papier.


Sei Shônagon dans le train.

Sei Shônagon à Monplaisir (Monplaisir est ce quartier nord-est d’Angers).

Sei Shônagon sur des petits bouts de papier.

Sei Shônagon dans le sac.


cette grande et fine lune, plein ouest,
me fait penser à Ramallah
ou plutôt, elle me fait penser à deux choses — deux choses à Ramallah :

  • la terrasse de la maison à Ramallah (les oliviers, l’odeur des choses qu’on brûle aux alentours, les moustiques, le vent du soir, d’autres choses encore) (par exemple, le noir profond de certaine nuit, ou l’ivresse d’autres nuits)
  • la marche dans la ville, de nuit (je ne sais pourquoi j’ai souvent marché dans les rues de Ramallah, la nuit) (je n’avais ni voiture ni vélo, à Ramallah) (faux : pour quelques jours le petit quatre-quatre qu’on m’avait prêté) — mais voilà : la marche, la nuit, dans le frais de la nuit, dans le noir de la nuit d’août (et comme la nuit venait tôt en aout, à Ramallah) (ce doit être toujours vrai) — et une lune, je pene à cette lune, sans doute, il doit s’agir de la même lune — 
  • j’en ajoute une troisième : l’attente d’un mini-bus jaune jaune, à la sortie d’un camp à quelques kilomètres de la ville, ouaip ouaip ouaip.

Dans ce job — s’en est un — quoi ?


C’est un peu comme si Soleil gasoil, Notre Est lointain, je voulais les emmener plus loin. C’est ça ce qui se trame avec À l’abri des forêts décimés. J’enfonce affone avonce — bref.


Ce que je dois à ceux que je rencontre ce jour : lire au mieux. On fera une exploration orale à partir des « choses » de Sei Shônagon. Si je ne sors pas le livre, c’est pourtant qu’il est là, juste là, sous les fruits secs, dans le sac.