Ici calme. Calme des lieux. Pas bruit. Le fleuve derrière la vitre. Qui semble n’en plus finir de s’écouler. Immuable. Un tour pour les vivres. Un autre pour un coup de téléphone.
Tenir journal de quoi. Différement. Comme si, une autre respiration.
Vers 19h : Grosse brume. J’aime ça aussi.
Se dire encore que ce sera le lieu pour poser la machine. Mettre à plat, penser à ce que ce sera ensuite. Trouver comment lever assez de tunes pour chaque mois. Penser une cabane. Toujours la même histoire. (...)
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Ruben, Emmanuel
Articles
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journal permanent | 2 octobre 2017
2 octobre 2017, par sebmenard -
journal permanent | 14 juin 2017
14 juin 2017, par sebmenardParis et Librairie Charybde. Et c’est la poussière de l’est qui me revient. Et c’est le son des cuivres lointains (à Paris ?). Très heureux de trouver sur place ceux qui sont sur place. Et même que je dis tout un tas de banalités et quelques trucs utiles (mais on pense quelque chose, et ensuite : est-ce qu’on peut toujours le dire ?) (mais on on pense quelque chose ici et maintenant, et qu’en est-il : ensuite, dans quelques jours, six mois après… ?) (mais c’est déjà ça). Et j’aimerais dire des trucs (...)
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journal permanent | 3 novembre 2017
3 novembre 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
S’agit-il de rendre les voix sous la forme d’une brume, ou d’un chant ? Quoi faire des arpenteurs ? Je me souviens de Guillaume Vissac qui disait « ne l’enfermer dans aucune narration », ou quelque chose comme ça. Et c’est exactement ça. Tout se constitue seul. Je me souviens d’Emmanuel Ruben : « presser l’éponge du réel », ou quelque chose comme ça.
La voix dans le téléphone dit d’aller sur le site, de télécharger le formulaire 3705, de l’imprimer, de le remplir, (...) -
c’est de là qu’il a recommencé à vivre
22 février 2019, par sebmenardou alors ce serait assez de force pour tenir dans la nuit pluie / lune / lune d’automne un enfant naît plus haut sur le fleuve — ici, je me répète et multiplie mélange re-commence — des petites traces qu’on cherche des petites traces qu’on laisse enfermées — les pauvres — dans un livre : ce serait trop bête ! — « donc il n’y a pas que l’écriture » dit mon très vieil et très cher ami ce soir — oui d’accord j’imagine que c’est simple : un abri coûte peu et nous l’habitons disons puis je pense à Alana Apfel, je (...)
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journal permanent | 30 juin 2017
30 juin 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Les poète sont encore vivants se loue pour 4,99€, et Paterson, alors ? (depuis quand n’as-tu pas vu un film ? Quelque chose sur l’usage du nord ? (Emmanuel Ruben ?) — et ce bleu orange que tu as déjà oublié.
À nouveau cette route qui passe au nord de Nantes, ces champs, ce ciel gris, cette pluie, ces bêtes.
Et limo sureau. -
Ruben, Emmanuel | Jérusalem terrestre
3 juillet 2017, par sebmenard« Le mur est tout le contraire d’une frontière. Normalement, lorsque vous traversez une frontière — prenons une vraie frontière, genre entre le Pérou et l’Équateur, deux pays qui ne s’entendent pas à merveille — vous quittez les autorités du premier pays pour les autorités du second : les uniformes sont coupés différemment, les bérets n’ont pas la même couleur, la monnaie change et parfois la langue, etc. Ici, Tsahal veille de part et d’autre du mur. Sur la route de Ramallah à Naplouse on croisera au moins (...)
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journal permanent | 18 août 2017
18 août 2017, par sebmenardÀ recopier dans étrange livre passionné de l’ours (la bête !), différentes petites choses, morceaux de phrases, pistes, matériaux, matières, déchetures, découpations et donc accumulant de ce fait un immense bazar inorganisé, mal foutu, dans lequel espérer quelque étrange poème ça ira de soi.
Textes que je réunis, « couture », dans un grand vrac qui raconte pourtant quelque chose et surtout QUE JE NE SAURAIS DIRE AUTREMENT ainsi donc, il faut bien un peu de métier : rouleau-colonne, accompagné de notes (...) -
journal permanent | 7 avril 2018
7 avril 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
J’ai tout bien écouté et c’était passionnant —
me reste Giono, annotant un livre (visible au Paraïs) : « seul le résultat compte »
et ce serait ensuite retourner à Melville, Withman, Faulkner, Tolstoï (nature writing)
puis :
j’irai faire parler les herbes, les chiens, les ombreset que ce qui s’ajoute soit terreterreterre
(plus tard, manger de la terre ira vers le poème chamanique)
encore, pour faire parler le fleuve : Le chant du monde !
pour faire parler les (...) -
journal permanent | 20 mai 2018
20 mai 2018, par sebmenardJe ne connaissais d’Eleni Sikelianos que des poèmes (Du soleil, de l’histoire, de la vision et Le poème Californie chez Gréges, ou encore Le Tendre Inventaire des vivants et des morts chez Joca Seria) — j’ai pris un grand vol entendant vendredi soir Eleni lire des extraits du Livre de Jon, d’autres d’Animal Machine (Claro, traducteur lisait en écho…) — lisant Le livre de Jon, dans son éclatement exaltant j’ai la voix d’Eleni Sikelianos qui danse en anglais (il faut entendre cette voix dire !) — et aussi (...)
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journal permanent | 21 juin 2018
21 juin 2018, par sebmenardCe qu’il faudrait bien arriver à comprendre, c’est comment l’eau se répartit dans ces tuyaux poreux, tu vois.
Ou encore, pourquoi certains pieds de courges ont bien pris, et d’autres non.
Comme la terre est dure par endroit.
Ces trucs-là.
(ou mieux : comme les choux montent si vite parfois)
Le hêtre et le bouleau
Dans Les temps modernes, Jacques Rancière note : « La fiction est requise partout où il faut produire un certain sens de réalité ». (je l’ai lu là)
ça aussi :
"Encore faut-il (...)
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