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journal permanent | 20 décembre 2012
jeudi 20 décembre 2012, par
La fatigue longue et lourde — je crois que c’est dans ses journaux qu’Antoine Emaz parle de ça — je crois que première fois première lecture je n’ai pas vraiment compris — de quoi parlait-il — je crois que désormais — je comprends.
Le Carnet des plaines — nous avons accumulé dans cette partie du site toute une série d’images et de mots — cela forme quelque chose comme un témoignage entre réalité et fiction de la vie dans une plaine de l’Est — lorsque je reprends les mots les images — je ne sais pas vraiment — je ne sais pas vraiment quoi faire de tout cela — je ne sais pas vraiment comment reprendre tout cela — et l’avoir fait pour quoi.
L’autre jour j’ai écrit à la fin du journal permanent "Lire — tout lire." — car c’est ça — très exactement — l’envie de lire — l’envie de lire beaucoup — l’envie de parcourir ainsi des territoires immenses.
Dans Cambouis
"Sorte de fatigue nerveuse profonde. Je fais ce qu’il faut, mais reste, tenace, ce goût fade de vivre."
"« Cette lassitude étrange » qui n’est pas mélancolie au sens romantique, mais fatigue du travail alliée à un sentiment d’impuissance ou de déficit d’être. Un manque d’énergie qui n’est pas dépression ou spleen mais usure/révolte, lassitude de la contradiction interne entre manque d’énergie et refus de la soumission. Quelque chose comme cela."
"Mécanique du corps : les nerfs gagnent ou perdent contre la fatigue massive de la chair. Fatigue, état indécis entre nerfs et corps, usés tous les deux. Ou bien on repose, ou bien le dehors fait repartir le tout, par des excitations diverses. Dans ce cas, la fatigue se creuse ; à la prochaine panne, on sera encore plus usé, et il faudra un excitant encore plus fort."
Je ne sais pas si mon souvenir est faux ou bien si c’est vrai — je revois Antoine Emaz lire différents passages de Cambouis (c’était bien Cambouis ou alors c’était Cuisine ou bien autre chose Lichen, lichen) — je le revois lire des passages et ce mot fatigue.
J’attends le temps calme à venir pour penser pour lire — j’ai hâte de penser de lire — j’ai hâte de tracer des traits d’observer des cartes.
Il faudrait rechercher le texte de Claude Simon qui cause d’un paquet de gitanes — un texte de Claude Simon qui reprend les mots ensuite les explique — cela doit être un bon exercice — c’est Emaz qui en parle (je lis Emaz en écrivant sur la machine je lis Emaz dans Firefox).
Messages
1. journal permanent | 20 décembre 2012, 22 décembre 2012, 19:40, par RL
je lis Emaz dans Firefox
Alors ça , ça va tarabuster "Tarabuste" son éditeur !
La vieille bonne, qui lui dit que d’abord elle supportait assez mal d’être sans cesse tarabustée par ma tante (Gide, Journal, 1912, p. 365).
Moi j’étais toujours en route... Je tarabustais l’imprimeur... Je faisais sans cesse la navette ! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 523).
Tu ne fais que me tarabuster pour des prunes. On n’a pas un instant de repos avec toi (Mérimée, Théâtre Cl. Gazul, 1825, p. 220)
1. journal permanent | 20 décembre 2012, 26 décembre 2012, 10:14, par SebMénard
il m’arrive aussi de lire Emaz chez Tarabuste bien sûr bien sûr (mais je transporte moins facilement ses livres chez Tarabuste...)
2. journal permanent | 20 décembre 2012, 22 décembre 2012, 19:41, par RL
La fatigue longue et lourde — je crois que c’est dans ses journaux qu’Antoine Emaz parle de ça — je crois que première fois première lecture je n’ai pas vraiment compris — de quoi parlait-il — je crois que désormais — je comprends.
bienvenue au club !
1. journal permanent | 20 décembre 2012, 26 décembre 2012, 10:14, par SebMénard
(combien de temps je vais rester dans le "club" ?)