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journal permanent | 21 septembre 2014

dimanche 21 septembre 2014, par sebmenard

Michaux : Émergences-Résurgences

Retour
L’Asie, maintenant loin, revient, me submergeant par moments, par longs moments.
Les pays ou a compté souverainement “la Paix Profonde“ ne m’ont pas quitté. Envahissement profond. Envahissement naturel. Résurgence. Pays rappelant période.
Dans mon enfance, sans comprendre, sans communiquer, distant, je considérais les gens autour de moi, leur agitation dénuée de sens, leur intranquilité. En moi paix, détachement étaient combattues. Enfant en Occident.

(pour A.)

Écluse de Saint-Sulpice – thé au Ginko Biloba – lecture de Michaux – je pense à une consigne d’écriture avec les lettres (la graphie) – c’est dans le début d’Émergences-Résurgences aussi – mais on devrait pouvoir compter avec l’écran – le clavier.

Ça continue : voudrais prendre beaucoup en note dans ce bouquin :

Problème nouveau : la place qui manque, le local.
À trente-cinq ans, ai encore peur de posséder. Un atelier ou une chambre qu’on meuble, déjà du stable, c’est changer en sédentaire le semi-nomade qu’on est resté.
Autre menace de fixation : la peinture elle- même créant, bien connu des peintres, un état de besoin. Voilà qui mettrait fin à mes voyages soudains, à mes départs en coup de vent.
Gare à l’assujettissement !

(puis la longue réflexion sur les tentatives – les libertés – de peindre).


À nouveau (liens vers août 2014) – on roule dans un département rural – on traverse des villages on longe un fleuve – on s’arrête dans des bourgs et toujours – les boulangeries fermées rien – personne pour vendre ses légumes (c’est interdit ça vendre quelques légumes en trop dans le jardin) un morceau de viande fumée (qui a le temps d’apprendre à fumer ses viandes) – personne pour bricoler des outils pour vivre dans les rues – le travail à plein-temps peut-être c’est ça qui avale l’homme.