diafragm

Accueil > Carnets | SebMénard > Carnets des plaines > contes des plaines... > La plaine que j’habite

La plaine que j’habite

mercredi 25 avril 2012, par sebmenard

retour au sommaire

retour à la planche-contact

retour au collage #la plaine


**troisième version

La plaine que j’habite est un territoire de poussière de bitume usé.

La plaine que j’habite est peuplée d’hommes raides et gris des temps des étés passés à arpenter la terre — ils traversent encore les rues jaunes les soirs et leurs pieds raclent leurs pieds calent.

La plaine que j’habite est immense et vaste — ses routes ont été tracées sur des cartes ses routes sont des coups de crayon sur des plans sans bord.

Certains disent que cette plaine restera plaine toujours plaine et pour longtemps encore — certains disent qu’un jour ce sera le désert avant c’était un fleuve immense et bleu quoi — maintenant.

Il y a des gosses ils poussent des chariot chargés des morceaux de loques et restent — leurs pieds dans les poubelles et les chiens autour.

Dans la plaine que j’habite le bruit des bagnoles au gaz cogne dans les ornières et les sabots des bêtes sabrent les pierres et le béton.

La plaine que j’habite est une jungle — les grosses berlines diesel accélèrent et emportent des hommes au regard noir noir.

La plaine que j’habite porte un nom mais qui sait le dire — la plaine que j’habite se souvient des temps passés mais s’imagine-t-elle encore demain — la plaine que j’habite vit une suite sans fin d’aujourd’hui — elle s’essouffle dans les herbes vertes sèches et l’aboiement des chiens errants — le son des écrans plats — la voix sourde du vent — la poussière.


**seconde version

La plaine que j’habite est un territoire de poussière et de bitume usé

La plaine que j’habite est peuplée d’hommes raides et gris des temps des étés à arpenter la terre — ils traversent encore les rues jaunes les soirs et leurs pieds raclent et leurs pieds calent

La plaine que j’habite est immense et vaste — ses routes ont été tracées sur des cartes ses routes sont des coups de crayon sur des plans sans fin

Certains disent que cette plaine restera plaine toujours plaine et pour longtemps encore — certains disent qu’un jour ce sera le désert avant c’était un fleuve immense et bleu quoi maintenant

Il y a des gosses ils poussent des chariots chargés de morceaux de loques et restent — leurs pieds dans les poubelles et les chiens autour

Dans la plaine que j’habite le bruit des bagnoles au gaz cogne dans les ornières et les sabots des bêtes sabrent les pierres et le béton

La plaine que j’habite est une jungle — les grosses berlines diesel accélèrent et emportent des hommes au regard noir noir

La plaine que j’habite porte un nom mais qui sait le dire — la plaine que j’habite se souvient des temps passés mais s’imagine-t-elle encore demain — la plaine que j’habite vit une suite sans fin d’aujourd’hui — elle s’essouffle dans les herbes vertes sèches et l’aboiement des chiens errants — le son des écrans plats — la voix sourde du vent — la poussière.


**première version

La plaine que j’habite est un territoire de poussière et de bitume usé

La plaine que j’habite est peuplée d’hommes raides et gris des temps des étés à arpenter les terres - ils traversent encore les rues jaunes les soirs et leurs pieds raclent et leurs pieds calent

La plaine que j’habite est immense est vaste - ses routes ont été tracées sur des cartes à la règle ses routes sont des coups de crayon sur des plans sans fin

Certains disent que cette plaine restera plaine toujours plaine et pour longtemps encore - certains disent qu’un jour ce sera le désert ici dans la plaine que j’habite avant c’était un fleuve immense et bleu quoi maintenant

Y’a des gosses ils poussent des chariots des trucs chargés de bouts loques et restent - leurs pieds dans les poubelles et les chiens autour

Dans la plaine que j’habite le son des caisses au gaz cogne dans les ornières et les sabots des bêtes sabrent les pierres et le béton

C’est une jungle - la plaine que j’habite est une jungle - les grosses berlines diesel accélèrent et emportent des hommes au regard noir noir

La plaine que j’habite porte un nom mais qui sait le dire - la plaine que j’habite se souvient des temps passés mais s’imagine-t-elle encore demain - la plaine que j’habite vit une suite sans fin d’aujourd’huis - la plaine que j’habite s’essouffle dans les herbes vertes sèches et l’aboiement des chiens errants - le son des écrans plats - la voix sourde du vent - la poussière.