« Pour autant, le corps n’est pas uniquement engoncé dans l’enveloppe charnelle censée l’(h)ab(r)iter : il est tout autant dans la nature sauvage que ces désirs pérégrins intiment aux ours-poètes d’arpenter (…) »Lecture de Guillaume Vissac sur Remue.net
Le mot de l’éditeur
Animal fugitif mi-humain, mi-roche, vieillard un peu voûté, grand-père toujours agile, contour-forme-immensité en équilibre sur le cosmos : la bête. On cherche quelque chose, peut être, au creux de cette ligne de fuite. De la chaleur, un (...)
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Leroy, Antoine
Articles
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Oùrs | éditions Possibles
3 octobre 2019, par sebmenard -
journal permanent | 10 février 2014
10 février 2014, par sebmenardÀ un moment précis – à un moment précis j’ai repensé très exactement au jours où j’ai gouté une datte à Alep – je sais – je pense – pourquoi j’ai pensé à ce jour : je me trouvais dans la salle où quelques jours plus tôt une femme venue d’Alep m’avait dit :
tu connais Alep c’était magnifique Alep tu es déjà allé à Alep toi
aujourd’hui c’est fini Alep y’a plus rien à Alep c’est cassé Alep
oui
c’est ça
Et ce jour bien entendu je ne savais pas quoi répondre il n’y avait rien à répondre d’ailleurs : il suffisait (...) -
Voix haute et présence(s)
22 septembre 2023, par AnCé t. , sebmenarden création
Comment faire face au paysage ? Comment se soustraire à l’idée carte postale de « la Nature » ? Assumer nos responsabilités de vivants parlants, et savoir se taire : laisser la parole à une « assemblée de tous les êtres vivants », dans l’éclat et dans l’invisible. Prendre place, avec les doutes de ceux qui ne sont pas chez eux. Chercher, dans l’observation, la perception et par des relevés. Rencontrer. Écouter. Laisser surgir : « la discrétion » est une pièce poétique et chorégraphique. (...) -
Notre désir de tendresse est infini, éditions Publie.net
19 avril 2017, par sebmenard« Certains appels à prendre la route s’entendent bien comme des cris insurrectionnels, comme de véritables appels aux armes, et celui-ci en fait certainement, à son étrange manière fervente, partie. » (Hugues Robert, Librairie Charybde)
« une incantation lancée au lecteur, obéissant au rythme de la personne qui cherche son rythme de marche » (Patrice Maltaverne, Poézine Traction-Brabant)
« Rien à ajouter, rien à retrancher à ces enchaînements de mots qui – lorsqu’ils nous frappent, nous pénètrent, nous (...) -
journal permanent | 12 avril 2018
12 avril 2018, par sebmenardC’est en lisant Sandrine Cnudde :
« Je monte et descend un paysage silencieux en pleine saison d’épandage du lisier…et je redescends sur terre… »
que je repense aux plaines lointaines, aux champs HABITÉS
(A. disait il y a quelques semainessa rencontre avecun ancien des alentoursde sa cabane sur le coteauet que cet ancien disait, racontait, évoquaitd’autres tempsPAS SI LOINTAINSoù les collines étaient habitéesles travailleurs travaillaient làles arpenteurs arpentaienton cueillaiton observaiton (...) -
journal permanent | 21 novembre 2018
21 novembre 2018, par sebmenardPlein d’une certaine poésie musciale, c’est comme ça que je sens ça — la poésie du oud c’est ça je crois bien que c’est ça — c’était donc qu’hier au soir j’étais plein de ça, plein du oud et de la musique d’A. — plein de ses mots et de regards aussi
j’ai bien senti comme le point d’équilibre a fini par s’atteindre (hé ! — performance !) — comme à un moment il s’agissait bien de marcher quelque part ensemble et nous étions là, vraiment là
il y a eu aussi cette pleine claque émotionnelle, ça sans doute oui —
21 (...) -
[archivé] Notre désir de tendresse est infini | créations, expérimentations, tentatives...
21 mars 2017, par sebmenardNotre désir de tendresse est infini deviendra un livre chez Publie.net le 19 avril 2017. C’est un ensemble d’exagérations, de poèmes, de contes, à prononcer à voix haute. Quelques enregistrements de nos expérimentations. Oud : Antoine Leroy. Voix : SebMénard.
Enregistrements à la volée, niveaux aléatoires, bruits annexes, etc. -
journal permanent | 20 juin 2013
20 juin 2013, par sebmenardDifférentes choses débutées en même temps sur la machine mais aucune pour avancer — attente — le train va secoue. C’est comme si l’année à venir serait celle de la fin d’un long cycle et celle du début d’un nouveau — c’est comme s’il allait falloir aller au charbon pour préparer au mieux. Cabane d’hiver de Fred Griot sur la Revue des Ressources — ce truc d’avoir une cabane quelque part oui — et puis temps plus long peut-être encore. Sur son site Isabelle Pariente-Butterlin questionne le web et renverse (...)
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On descend un peu et ça sent encore les viandes grillées
21 avril 2012, par sebmenardretour au sommaire
retour à la planche-contact
retour au collage #nos peaux 2troisième version2
On descend un peu et ça sent encore les viandes grillées sur nos peaux — des types filent dans leurs bagnoles et c’est la nuit — les chiens courent sur le bitume les vieilles femmes sont assises au bord des murs des portes — ça sent la montagne l’été quand le soleil disparaît et alors le froid — on freine devant un shop c’est ouvert on descend on prend huit bouteilles de bière — le bruit du verre dans le (...) -
Chants | ami, on marche sur un fil
25 octobre 2019, par sebmenardamij’ai roulé dans la nuit en pensant à toi
j’avais le ciella grande voûtela grande voûte sur le hautlà
des feux allumés dans les champsune solitudele cri d’une chouetteune renard hurlant dans le noir(je connais le cri du renard depuis qu’un homme m’a ditune nuitet sur une île grecque :çac’est le cri d’un renard)
amij’avais encore l’air fraisl’air très frais qu’on sent lorsquevenant sud Loireon approche le fleuvepuis le traverseun grand coup de fraiset d’humide
je ne sais pas trop ce que je chercheje ne (...)