maintenant que les jours rallongentje sors dans le noir et la nuit
j’avance dans le crépuscule des joursje découpe les rejetset les poussesdrageonnantje renterre et repique, bouture mêmeparfoiset dans le silencedes oiseaux d’entre-deuxje me tais dans l’herbej’écoute mon fils dire« quand on aura une cabanej’irai cherchermoi-même des légumes ou des fleursau jardin » et je prends note
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journal permanent | 2021-03
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journal permanent | 31 mars 2021
31 mars 2021, par sebmenard -
journal permanent | 29 mars 2021
29 mars 2021, par sebmenardécrire
un lieu où
un temps pour
taisir chez Quignard
moins d’écriture, pas un silence
presque
étrange souhait, désirde vide
du rien
du néant
attends, je corrige : un jardin, une bibliothèque
mais rien d’autre
espace, place
pas voir -
journal permanent | 27 mars 2021
27 mars 2021, par sebmenardme lavant un samedi soir sous la douche je pense à comme écrire (à l’abri) se numérote, se fragmente, se flashe, s'attrape par morceaux
...
et pourtant, encore, je cherche quelque chose et pourtant,
encore,
il s’agit d’une façon de perdre l’équilibre
et tout ça qui tourne et qui file
aussi : une façon de respirer -
journal permanent | 25 mars 2021
25 mars 2021, par sebmenardsemé ce matin quelques graines de tomates (dans les mêmes pots que le semi précédent…)courgettesconcombrescornichons
9h45assis sur le béton dans un parc publicseul
brouhaha de villepompe à bétongruebus poids lourdsbagnoles
quelque chose tremble et n’a pas de sens -
journal permanent | 23 mars 2021
23 mars 2021, par sebmenard(...) d’où je parle il y a des régions de calme etc…
le « bâti de mots poétique », c'est ça
ouaip -
journal permanent | 19 mars 2021
19 mars 2021, par sebmenard20h25j’écoute la musique d’Anouar Brahemje boisune tisante de mauves récoltées il y atrois annéesmélangées à des fleurs de sureaudu printemps 2020(j’allais alors à plus d’un kilomètrede mon domicilepour cueillir des fleurs)je lisRomain FustierPascal Quignardet Vassili Golovanovje dois l’avouertous en même tempsje laisse venirdes poèmes d’une façonou d’une autredans quelques dizaines d’heuresj’aurai 34 anset je vacilleà cette idéeet je risde l’écrireet je boiscette tisaneet j’écoutele oudmais aussile piano (...)
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journal permanent | 18 mars 2021
18 mars 2021, par sebmenardDes figures qui apparaissent pour quelques pages. Elles disent ce qu’elles ont « à dire ». Elles ne parlent pas directement. Leurs voix surgissent ? D’accord, parfois. Et d’autres fois, elles ne surgissent pas. Elles glissent ? Elles traversent ? Faufilent ?
Et donc, qu’est-ce qui cherche à se dire ?
Deux choses encore : Rendre le monde indisponible (Harmut Rosa), et Arpenter le paysage (Martin de la Soudière).
un poème court, un poème bloc, un poème paragraphe, un poème souvenir, un poème (...) -
journal permanent | 17 mars 2021
17 mars 2021, par sebmenardRelire. Parfois, reprendre un texte déjà lu, lu plusieurs fois même. Fréquenté ? Prendre quelques pages seulement. Car quelques pages suffisent : retourner à, retourner à une langue, retourner à une sensation, une émotion peut-être. Reparcourir. Refaire. Retrouver un rythme Je cherche comment dire ça. Hier soir : Stašiuk.
Ce qui est aussi une façon de répondre à la question : pourquoi garder autant de livre ? Pourquoi relire ? À un ébeniste, j’essaie d’expliquer que ce serait comme changer d’atelier (...) -
journal permanent | 16 mars 2021
16 mars 2021, par sebmenardle rêve d’un temps libéré de toutes obligations contractuelles, de toutes obligations… quelque chose qu’on assume de quelle manière ?
à l’ouverture de L’éloge des voyages insensés de V. Golovanov, tu sais, cette liste du Livre du Grand Tracé (1627).
De Tchochi, 15 verstes : la petite rivière Goloubnitsa ; de la Golobnitsa, 15 verstes : la rivière Perepousk.De la Perepousk, 20 verstes : la rivière Vijas ; de Vijas, 27 verstes : la rivière Vama. De la Vama, 10 verstes : deux rivières toutes deux dénommées (...) -
journal permanent | 15 mars 2021
15 mars 2021, par sebmenardmaintenant que les jours rallongentj’entends commec’était parfois difficilele chemin jusqu’icitellementque les mots la paroletout s’oublieet que la poésie alorsça serait quoià la finplus personnene saitet pourquoiêtre là
qui parlentlangues lointaines languesoubliées« en chemin »dans une merdans le froid la poussièreet la peurcomment ça se dit
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