à l’abri : mais c’est parfois dans un grand silence que je m’abrite et cadratin —
se tairepas seulementpour faire du silencemais pour laisser placeécouter
est-ce que poète c’est toujoursrecommencerje veux direrecommencer jusqu’àla nuit jusqu’ausommeil
un acharnement peut-êtreune obstinationtoujoursrefrain mal dire et tenteret chaque soir s’endormir sur le métierécrire, écrire, écrire
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journal permanent | 05-2022
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journal permanent | 30 mai 2022
30 mai 2022, par sebmenard -
journal permanent | 27 mai 2022
27 mai 2022, par sebmenard« Le jardin n’est jamais fini. En ce sens, le jardin ressemble au monde et à toutes les entreprises humaines. »
Karel Čapek, L’année du jardinier
oui, voilà, jamais finie
la poésie
un acharnement et une roue un quelque chose sans fin(ça revient toujours)
et puis l’idée d’essayer encorel’échec à chaque saisontoujours quelque chose rate
le poète est-il celui qui essaie encoreou celui qui échoue (...) -
journal permanent | 26 mai 2022
26 mai 2022, par sebmenardtoujours la grande maison, Normandie, Karel Čapek (j’ai croisé une fois un homme qui écrivait enquêtait je ne sais plus vraiment au sujet de Karel Čapek, mais où ? et quand ?) :
« Tout ce qui existe se divise en deux catégories : ce qu’on mettre dans le sol et ce qu’on n’y peut mettre. »
« (…) un vrai jardinier n’est pas un homme qui cultive les fleurs : c’est un homme qui cultive la terre, c’est une créature qui s’enfouit dans le sol (…) laissant le spectacle de ce qui en en dessus à nous, les badauds, (...) -
journal permanent | 25 mai 2022
25 mai 2022, par sebmenarddans une maison grande maison en Normandie je lis des livres dans la bibliothèque — je recopie par exemple, de Christian Bobin :
« Assez seul pour ne l’être jamais. »
« Les livres établissenet les coordonnées, tracent les cartes d’une contrée déserte, vouée à l’amour et aux herbes folles, traversée par des bêtes sauvages et docues, en quête de point d’eau, en quête du point d’eau du sommeil. »
« Ce toucher des mots, cette irradiation de la voix qui dans l’âme engourdie du lecteur détectent des nappes (...) -
journal permanent | 23 mai 2022
23 mai 2022, par sebmenardà l’abri : une montagne et des tortues ça refuge l’enfance d’y croire mais les montagnes sont montagnes et grandes, quelle évidence — la poésie nous l’échouons les corps pareils et moi j’avais mal aux jambes et plus de force comme on dit sinon pour l’amour dans une pension bien à l’abri bien endormi.
qui se demande pourquoi venu là« au monde » certains jourset d’autres nond’accord d’accordqui décide ça hein
qui se savent trise et nommentça tristesans jamais savoir c’est dur le direet pourquoi la vie
qui ont (...) -
journal permanent | 22 mai 2022
22 mai 2022, par sebmenardvu le mythe de la virilité
nourissant
à l’abri : ai pensé à écrire ce qui est faible -
journal permanent | 19 mai 2022
19 mai 2022, par sebmenard« Je veux qu’un poème soit telle que tu puisses habiter dedans »Olav Hauge
Olva Hauge lit Browning.
je note encore les 400 pommiers d’un verger à Rosvoll
et Tarjei Vesaas
ou même
« Les meilleurs poèmes ont été faits dans une froide tranquilité, dans les bois, avec une chique de tabac dans la bouche et une hache à la main. »
et aussi Robert Bly -
journal permanent | 18 mai 2022
18 mai 2022, par sebmenardlu et relu Valérie Rouzeau
à l’abri : comme les bêtes tournent autour de l’inconnu — par curiosité, et par instinct — nous tournons autour de Babadag et les vents balaient la poussière les graminées jaunes — le soir, ça sent le feu, le plastique chaud, la friture et le bois vert.
voir Fado, de Stasiuk.
à l’abri : rien de plus fragile que la fragilité à laquelle tout conduit (Bouvier) sinon grosse journée à fendre classer ranger bûcher — bûcher le bois d’abord — rien de plus fragile prépare lentement (...) -
journal permanent | 16 mai 2022
16 mai 2022, par sebmenardà l’abri : un matin je crois vieille femme donnant quantités de tomates de poivrons de concombres d’oignons riant sous grand ciel nous poussières levant tête bouche béante presque la vision de centaines de pelicans des pelicans tournant dans le ciel si haut si haut tournoyant pendant des heures dit-on bientôt ils prendront la direction des suds ce qui me rassure c’est ce geste ce mouvement probablement millénaire mais pourquoi j’ai pas de réponse j’écris je range les tomates les poivrons les (...)
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journal permanent | 14 mai 2022
14 mai 2022, par sebmenardsoir à attendre la pluiele vent pourtant s’était levé à la fin de la journéechassant toute cette chaleur immobilele ciel a bien tournédu bleu blanc vers le gris puis quelques nuages mêmesmaintenant tout est retombé
même la griven’est pas venue sur le noyer
des cloches sonnent dans le loinun chienquelques cris d’enfant d’humain
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