qui savent pour la vie et qu’il ne suffit pas de possédermaison bagnole tout ça tout ça ils saventla distance avec le corps
qui disent « c’est à l’intérieurla joie » et saventfaire vide dans tête même si climat chaque jourcompliqué compliqué
enfin tardquand tout noirquelques gouttes enfin
et puis de l’airbrassée plus frais
allongé lisant transpirantje prends note toutes les petites tensions là dedansse mettent oùdans le même tempscette inquiètude c’est vraije ne sais pasvraiment parler ça non
plus (...)
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journal permanent | 08-2022
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journal permanent | 31 août 2022
31 août 2022, par sebmenard -
journal permanent | 30 août 2022
30 août 2022, par sebmenardsauf la poésie — car c’est une langue debout — elle tient les lisières et ne s’en préoccupe pas — elle est ce tremblement palpite premier et ne leur lâche rien
qui ne regardent plussi loin un an après suffit largement le mondeet la vie change elle apportcadeaux beaucoup mais quoi
orage grand verssud fleuve
ici le vent bourrasquequi apportedu frais enfin
(plus personne icipour se (...) -
journal permanent | 29 août 2022
29 août 2022, par sebmenardtemps chaudpuis lourdvers l’ouest des éclairsdans le loin les gouttes un peu
ces jours tant de personnes attendentla pluie
« se réjouir » -
journal permanent | 28 août 2022
28 août 2022, par sebmenardfin du tempsde l’étéaujourd’hui nous avonsnettoyé astiquébrossé lavé de grandla petite école de l’enfantjeté quantité de déchetsimaginé peut-êtretant de façons de fairetenir l’endroitpuis roulé descendu rivièrepuis fleuvednas le soleil et la poussièreretrouvé l’abri croiséconnaissances amies
et le poème bassin-verse, s’écoule, se condense, faufile, sédimente, limone, s’envase aussi parfois — et se boue pendant qu’un quelque chose, la vie peut-être, continue d’être cette chose, la vie peut-être, et à se satisfaire (...) -
journal permanent | 26 août 2022
26 août 2022, par sebmenardma poésie ne saitquoi fairede toutes les feuilles mortesdéjà tombéesqu’elle croise — elle ne sait quoi fairedes avis de vigilancedes signes de détressedes pierres de la faimdes conflits autour de l’eauquoi en faire etpourquoi
l’abri tu sais — c’est surtout tenter de te connaître toi-même — et puis japper le poème, devenir
car l’état chamanique du poème c’est de voir l’eau s’écouler — qui n’est que l’eau qui s’écoule et contient son propre écoulement — ce qui est refuge, lieu sûr et parole-poème — oï l’état (...) -
journal permanent | 24 août 2022
24 août 2022, par sebmenardjournée chaude encoreplus de 30 degrés à midi déjà— avons fait grande récoltede tomatesde pimentsessayer de voirquoi faire des ces petits jardinsmaintenant que l’eau est commepartie — dedans tremble
et comme chien je refuge trottoir et nomme tout ce bazar, la vie sans doute — et chouettes passent berlines filent — sacs plastiques sacs-plastiquent — mon ombre ou moi-même et les chiens-moi — bêtes-nous notre langue et l’ombre langue pendante et bien pendue je m’halète en plein souffle — tu sais dans ces (...) -
journal permanent | 23 août 2022
23 août 2022, par sebmenardle frais cresson bleu ça ne je connais pas les yeux sauvages ouverts sauvage la vie ça fait parfois une coulée les mots — un déversoir à graminées — et de pruneliers, de merisiers, de mûriers, de plantains — or écoute-moi bien : puisque toutes choses dans la nature se déroulent avec une certaine nécessité éternelle et une souveraine perfection — puisqu’une auge t’attends en bas d’un champ, un pré, un coteau, alors tu seras cette bête assoifée.
quand c’est flairer les eaux troubles, profondes, fraîches, (...) -
journal permanent | 22 août 2022
22 août 2022, par sebmenardbaraques vides et poussières — route pavée pliée passée sous le poids des semi-remorques — charette filant portant famille — type assis à une table en plastique affone bière à l’ombre — Danube grand fleuve filant dans plaine sables et poussières — vieille femme assise derrière ses caisses de tomates et billets liasses — gosse pissant dans la poussière poussant voix pour saluer des hommes en chemin — motel en toutes lettres et rouille sur une colline et quelles nuits — herbes sèches jaunes soufflées couchées (...)
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journal permanent | 21 août 2022
21 août 2022, par sebmenardet c’est une expérience — un vivre là — une énergie allumée et il n’existe pas de voix authentique qui la poursuivrait
pourtant j’ai déjà nommé le bois de Kobyłka et j’apprend à y revenir — c’est à chaque fois que je ne finis plus mes phrases — elles surgissent et traversent — secouent — défrichent — mais ça ne coupe-rase jamais et la bête arpente pendant que d’autres besognent grignotent — forniquent rutent — observent et sentent — nous échappons à quelque chose, mais quoi ? — d’accord, j’ai parfois trouvé (...) -
journal permanent | 20 août 2022
20 août 2022, par sebmenardsauf la poésie jusqu’à ce que tu saches qu’elle ne fait plus qu’un avec tout — car il n’y a rien à obtenir d’elle — elle est déjà dedans —
sauf la poésie qui est une fuite vers la solitude et car ton satori est déjà là — enfoui — car la poursuivre n’aboutit à rien
un grand vide
un néant magnifique et tendre