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journal permanent | 18 février 2014

mardi 18 février 2014, par sebmenard

Daniel Bourrion écrit sur Twitter :

Et c’est le début d’un souvenir :

Un soir – quelle heure était-il – et pour quelle raison étions-nous là – nos corps étaient chauds de leurs folies et on ne pensait pas à demain – il y avait au fond de la cour et sous un vieux toit une Fuego blanche – c’était une véritable histoire de gosses et sans doute qu’on ne devrait pas la raconter sans doute qu’on ne devrait pas un jour être entré dans la Fuego – j’avais dit sans doute quelque chose comme tu saurais pas où sont les clefs de la Fuego – à moins qu’il ait dit – mon vieux pote – quelque chose comme attends on va prendre les clefs de la Fuego – et alors sans doute qu’en lui en moi ça faisait le même tremblement doux des nuits qu’on ne sait plus terminer – les clefs on n’a pas mis longtemps à les trouver et en entrant dans la Fuego ça faisait comme une odeur d’essence et de poussière on voyait à peine le bout du long nez en métal est-ce qu’on voyait même nos mains – après dans le noir ça nous a fait comme un vaisseau. (…)


T’as pas vu les clefs de la Fuego ?
Putain t’as pas vu les clefs de la Fuego ?
Un type il se lève et il cherche les clefs de sa Fuego.
Bon dieu t’aurais pas vu les clefs de la Fuego ?
Merde j’ai pas les clefs de la Fuego.
Hé mec – je crois que j’ai perdu les clefs de la Fuego.


On saura bientôt ce qu’il en est pour ce viticulteur – ça interroge beaucoup – les décisions autoritaires – les pratiques alternatives – les modes de productions sains – les insecticides.


Guillaume Vissac relève que le 6 février j’ai mentionné mon âge (presque) ici – ce qui m’interpelle moi aussi effectivement (l’ai fait sans doute inconsciemment – repense à Fred Griot qui évoque les zones grises de son journal – celles qu’il ne met pas en ligne – et dans le même temps en consultant les différentes versions du texte de Guillaume Vissac – je découvre donc ce qu’il a construit puis effacé dans ces notes de journal – ce qui m’interpelle moi aussi.


J’ai changé de métier début janvier 2014 – les 36 poèmes en témoignent déjà.


| note |
parfois sentir
tout à fait
notre faiblesse
et tout est
montagne