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Photographier

mardi 1er mars 2016, par sebmenard

Je photographie avec un réflex numérique. Le 5D des plaines de l’est est resté entre de bonnes mains — et je suis parti avec le modèle suivant. Sa solidité est primordiale : je suis d’une maladresse abrutissante. AnCé t. utilise un 6D. L’aspect de nos images est parfois un peu différent. Et j’ai le souvenir du rendu du 5D de la première génération.

Vissé sur le réflex la majorité du temps : un Voigtländer 40mm f:2. Format pancake. Peut-être un peu lourd pour sa taille — mais tout en métal. Mise au point manuel complète — et les indicateurs rouges clignotent à l’intérieur pour confirmation. Il est déjà bien usé. Aura besoin d’un bon coup de nettoyage et d’une petite réparation. Le fût de mise au point semble s’être déplacé. Pourtant désormais incapable de photographier autrement. Passer à autre chose et ce serait prendre une focale un peu plus large encore. Un 35mm serait bien (mais avec une bague de mise au point en métal — qui tient bien sous les doigts — et qui glisse doucement mais régulièrement). Nous avons bien le 28mm f:1.8 de Canon — mais la mise au point manuelle est vraiment complexe et manque de précision. Ce 28mm est sans doute plein de défauts — je garde tout de même pour lui une affection particulière — c’est celui que nous utilisions la plupart du temps il y a quelques années. Ces objets sont chers et demandent souvent de l’entretien. AnCé t. utilise beaucoup le 50mm f:1.4 qui est vraiment au dessus de tous les autres en basses lumières. Le petit pancake 40mm de Canon qui nous vient de François est léger et rapide — parfait pour des vidéos — mais la bague de mise au point est hors d’usage (nous l’avons cassée). Nous rêvons parfois du f:1.2. Certains disent qu’il est solide. Des objectifs solides — c’est de cela que nous avons besoin (en déposant nos boîtiers au nettoyage à Bucarest — la tête du gars qui dit alors : « ils ont beaucoup souffert »).

Photographier sur la route : sur la route — se permettre chaque arrêt — ou plutôt — s’arrêter dès que l’image — photographier — ne rien chercher en fait — photographier simplement quand le désir de photographier est là. On s’arrête — on pose le vélo — on va là où déclencher doit se faire. Ou parfois même comme ça — le vélo entre les jambes — déclencher. Des routes. Combien de routes avons-nous photographiées. Sur le site : un page pour piocher au hasard parmi des centaines d’images.

Photographier dans les villages : parfois on s’arrête — c’est pour quelques instants - quelques heures — déclencher — tenter de prendre la mesure (c’est impossible — en quelques minutes — en quelques heures) — s’approcher d’un stand ou d’un shop — faire l’image — une bagnole passe — une vieille femme peut-être.

Photographier dans les villes : nous restons peu dans les villes — mais nous y passons — certaines se traversent en quelques heures — pour d’autres il faut déjà compter une demi-journée pour en sortir — et ce serait un autre récit. Dans les villes - rien ne surprend — on peut se planter debout dans une rue — et attendre et déclencher (j’aime la présence proche des gens sur les images des villes) (et pourtant je ne photographie parfois rien d’autres que des usines désaffectées — des barres en béton et des bus qui filent sur l’asphalte — peu importe — prendre acte).

Photographier des gens : il faut du temps — nous nous arrêtons parfois plusieurs semaines — vivre quelques temps avec d’autres — observer doucement comme les temps du jour s’enchaînent — comme les paroles s’échangent — comprendre — il faut autant comprendre que partager pour pouvoir photographier.

Stocker : la base de données est sur un disque dur — la catalogue lui-même est sur le disque dur — le logiciel nécessite ces ressources — et fonctionne donc lorsqu’on connecte le disque dur. Essentiel. Et complet : justement en train de recopier la base de données sur un nouvel appareil. Ça aussi — ça coûte. Je ne sais toujours pas quelle dinguerie nous fait tenir tout ça. Il faudra pourtant peut-être trouver le moyen d’entretenir ce matériel.

En attendant — rien de mieux à faire que photographier. C’est comme écrire ça continue et la vie encore la vie.